La BM focalisera sa coopération avec la Tunisie sur la petite entreprise, l'aide à la promotion des exportations et la mise en place de projets pilotes M. Robert Zoellick, président du groupe de la Banque mondiale (BM), lors une conférence de presse, mercredi, à l'issue de sa visite en Tunisie du 02 au 04 mai 2011 TUNIS, 4 mai (TAP) - L'appui budgétaire accordé par la Banque mondiale à la Tunisie (500 millions de dollars, soit près de 670 millions de dinars), est destiné à stimuler les efforts engagés par le Gouvernement provisoire dans les domaines de l'accès à l'information, la liberté d'association, la transparence des marchés publics et la réforme des services publics, a indiqué mercredi à Tunis, Robert Zoellick, président du groupe de la Banque mondiale. Tenant une conférence de presse, à l'issue de sa visite en Tunisie (du 2 au 4 mai 2011), il a précisé que cet appui s'inscrit dans le cadre d'une action engageant de multiples bailleurs de fonds, dont la Banque africaine de développement (BAD) et l'Union européenne qui, avec d'autres donateurs, apportent une contribution de 700 millions de dollars (938 millions de dinars), en soutien à "ces réformes importantes". "Les évènements qui surviennent en Tunisie, sont historiques, le peuple tunisien est, en fait, en train de faire l'histoire", a affirmé M. Zoellick. Il a évoqué avec les responsables tunisiens et les représentants de la société civile, des questions relatives à la gouvernance, au processus des élections de l'Assemblée constituante et "aux signaux à lancer aux investisseurs privés tant internationaux que locaux" en vue de relancer l'économie affectée, notamment, par la baisse du rendement du secteur du tourisme. La création d'emplois a également été au centre des entretiens qu'a eu le responsable de la BM, avec les officiels nationaux. Il a fait savoir, à ce propos, qu'une équipe de la Banque mondiale examine, actuellement, avec le ministère de l'Emploi, l'efficience des différents programmes destinés à impulser l'emploi au profit des diplômés du supérieur et des autres catégories de demandeurs d'emplois. Parmi les autres questions évoquées avec les responsables tunisiens, a-t-il ajouté, les entraves que le secteur off shore connaissait auparavant, lesquelles étaient principalement liées aux problèmes réglementaires et à l'inégalité dans l'octroi des privilèges qui était de mise auparavant. Au sujet des disparités régionales et en vue d'assurer les créations d'emplois et de venir en aide aux régions défavorisées, M. Zoellick a rappelé que la BM a réalisé deux projets communautaires, dans le nord-ouest, pour un montant de l'ordre de 125 millions de dollars, annonçant que d'autres efforts seront concentrés sur le Centre-Ouest en vue d'appuyer la création de micro, petites et moyennes entreprises ainsi que de projets de développement social. Concernant l'action de la société financière internationale (SFI), chargée des opérations avec le secteur privé, son portefeuille d'engagements en Tunisie est de 256 millions de dollars, réparti entre six entreprises. Il est axé principalement, sur le secteur financier et l'infrastructure. Toutefois, "nous espérons pouvoir renforcer davantage la coopération avec le secteur privé tunisien, à la faveur de l'ouverture nouvelle qui se fait jour", a fait remarquer le président du groupe de la BM, en focalisant "sur la petite entreprise, l'aide à la promotion des exportations et la mise en place de projets pilotes". En dépit des défis qui se posent en cette étape de transition au double plan politique et économique, il y a lieu de relever que l'ensemble du monde a exprimé son respect pour la Tunisie, a-t-il dit. M.Zoellick a évoqué l'invitation lancée à la Tunisie et l'Egypte par la France, pour prendre part à la réunion du G8 qui se tiendra les 26 et 27 Mai 2011, à Deauville (France), lors de laquelle "seront examinées toutes les chances de réussite pour la Tunisie et son peuple". Répondant à une question sur les liens entre la transition politique et la transition économique, M. Zoellick a affirmé que ces derniers sont très étroits. A ce titre, la BM continuera à mettre son expertise au service de la Tunisie pour garantir cette interdépendance entre les dimensions politique et économique. En effet, après un changement vers la démocratie et la bonne gouvernance et la promulgation de nouvelles législations à même de les ancrer, il y a lieu d'attirer de nouveau touristes et investisseurs et de promouvoir l'environnement des affaires, tout en veillant à assurer le retour de la sécurité et à réaliser l'intégration régionale, a souligné M. Zoellick.