Une arrestation de pirates par la marine française en mai dernier NEW YORK (Nations unies), 19 nov 2009 (TAP) - La piraterie au large de la Somalie doit être combattue de manière multiforme, pas seulement en mer avec une flotte internationale, mais aussi à terre et à l'échelon régional, a estimé mercredi le représentant spécial de l'ONU dans le pays. La piraterie dans cette région est "une affaire très rentable", a affirmé Ahmedou Ould-Abdallah devant le Conseil de sécurité. "Nous devons donc la traiter comme une activité criminelle ayant des tentacules dans de nombreux endroits de la région et du monde", a-t-il dit. Il s'est élevé contre le paiement de rançons aux pirates qui selon lui "ne peut qu'exacerber la situation". "Si quelqu'un sait qu'il va gagner quand il se rend au casino, il continuera à y aller", a-t-il dit. Pour lui, le déploiement depuis un an par la communauté internationale d'une armada de navires militaires et d'avions pour patrouiller la zone d'action des pirates dans l'océan Indien "a considérablement réduit le nombre des attaques réussies par ceux-ci, en particulier dans le golfe d'Aden". Mais, a ajouté Ould-Abdallah, le nombre des tentatives n'a pas diminué, "la menace demeure", "les méthodes employées par les pirates sont de plus en plus perfectionnées" et "leur rayon d'action augmente". En conséquence, a-t-il affirmé, la lutte en mer "doit s'inscrire dans un plan d'ensemble qui comprendrait la mise sur pied d'une capacité régionale" pour faire face à la piraterie, ainsi que "le traitement de ses causes profondes". De janvier à septembre, quelque 160 incidents ont été enregistrés au large de la Somalie, 34 navires ont été arraisonnés par des pirates et plus de 450 personnes prises en otages, selon l'OMI.