BRUXELLES, 27 nov 2009 (TAP) - Les alliés des Etats-Unis annonceront des renforts de 4.000 à 5.000 soldats en Afghanistan, une fois confirmé par le président Barack Obama que son pays va y envoyer des dizaines de milliers d'hommes, a indiqué vendredi une source militaire à l'Otan. Pour commencer, les pays européens de l'Otan "vont maintenir sur place au moins 1.500 des soldats" qu'ils avaient envoyés à titre temporaire afin de renforcer la sécurité des élections afghanes, a expliqué ce responsable. Certains des pays concernés, - Grande-Bretagne (400 soldats), Allemagne (220) et Espagne (450)- devraient promettre qu'ils les y laisseront ou compenseront leur départ. Washington a insisté auprès de Rome pour que l'Italie fasse de même, alors que les 400 à 500 Italiens envoyés en renfort pour l'élection présidentielle ont déjà entamé leur retrait. M. Obama a téléphoné cette semaine au Premier ministre italien Silvio Berlusconi, à l'origine favorable au retour de ces troupes, pour lui demander cet effort. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé à son tour jeudi son homologue italien Franco Frattini pour parler de la "contribution italienne" pour contrer des talibans de plus en plus dangereux. "A cela devraient s'ajouter 3.000 hommes", fournis par les pays européens comme par la douzaine d'autres Etats qui ne sont pas membres de l'Otan mais participent à la force internationale en Afghanistan, l'Isaf, a indiqué la même source militaire. Dans ce calcul entreraient des renforts déjà annoncés, notamment 500 Britanniques, 250 Slovaques, et 120 Allemands. Alors que M. Obama pourrait annoncer le 1er décembre l'envoi d'environ 30.000 soldats, l'enjeu pour l'Alliance atlantique est que lors d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères les 3 et 4 décembre à Bruxelles, elle paraisse unie sur la stratégie à suivre et les moyens à employer. Les responsables militaires qui doivent à leur tour se réunir le 7 décembre au quartier général de l'Otan, à Mons (sud de la Belgique), n'auront plus qu'à mettre en musique les engagements pris entre temps par leurs 28 capitales.