TUNIS, 17 déc. 2009 (TAP) - La valorisation des ressources et des applications biotechnologiques dans les cultures des zones arides et désertiques, tel est le principal thème débattu par les participants au 3ème colloque international qui se tient actuellement à l'île de Djerba avec la participation de 320 chercheurs de 13 pays. Objectif de cette manifestation organisée par l'Institut des zones arides de Médenine, en coopération avec le programme des l'ONU pour le développement (PNUD), l'agence allemande de coopération (GTZ) et l'ICARDA (Centre international de recherche agricole dans les régions sèches), est d'identifier et d'échanger les nouveautés en matière de recherche biotechnologique, de mettre en place les moyens à même de valoriser ses résultats, outre la consolidation du partenariat régional et international. Les participants ont discuté de six points relatifs notamment à la biodiversité, la biotechnologie, les cultures alternatives, outre la rationalisation de la gestion des ressources hydrauliques, l'agriculture biologique, la lutte contre les fléaux agricoles, les techniques et les systèmes de production agricole. Ouvrant les travaux, M.Abderrazak Daaloul, secrétaire d'état chargé de la pêche, a mis l'accent sur l'importance du thème débattu, d'autant plus que les zones arides et désertiques couvrent environ 48 millions de KM2 de la superficie du globe, représentant environ un milliard d'habitants. Au niveau national, les zones arides et désertiques recèlent de ressources naturelles et animales, outre une couverture végétale (plantes médicinales et aromatiques) importantes et des ressources hydrauliques autour desquelles plusieurs oasis ont prospéré. Le secrétaire d'Etat a souligné l'importance du rôle des zones arides et désertiques, rappelant notamment l'aménagement et le développement de 46 mille hectares d'oasis et le développement des cultures protégées par l'utilisation des eaux géothermiques et la promotion des cultures d'oliveraies. Il a, d'autre part, passé en revue les résultats enregistrés au niveau du développement des cultures irriguées dans toutes les zones arides et désertiques, outre la mobilisation des eaux de pluies, l'encouragement de l'agriculture destinée à l'exportation et l'agriculture biologique. M.Daaloul a évoqué la création du pole technologique de Médenine chargé de valoriser et de développer les moyens à même de tirer profit des richesses du Sahara, rappelant dans le même cadre la décision du chef de l'Etat de charger l'institut des études stratégique de réaliser une étude stratégique globale sur le développement du sud et du Sahara. Il a mis l'accent sur l'importance accordée par la Tunisie à la recherche scientifique, appelant à faire parvenir ses résultats, outre ceux de l'innovation technologique à l'agriculteur, seul à même de préserver et d'assurer une exploitation optimale de ces ressources.