L'Allemagne tente de contenir la crise libyenne actuelle en organisant la conférence de Berlin, mais il y a peu d'informations révélées concernant l'agenda et les participants locaux ou internationaux. L'Allemagne envisage de se concentrer sur les pays industrialisés du Groupe des Sept, d'autres pays soucieux de mettre fin à la crise libyenne et d'inviter les principaux pays à la conférence de Berlin, ignorant les pays voisins les plus proches du dossier libyen et les plus touchés par la poursuite de la guerre civile. Dans ce contexte, l'ancien ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Ouniss, a déclaré au journal algérien Alchourouk dans son édition du mardi que la Tunisie, connaissant l'intention de l'Allemagne de tenir une conférence sur la Libye et se sachant exclue de l'audience, a exprimé sa protestation et son rejet de cette affaire. À cet égard, le ministre des Affaires étrangères, Khamies Jhinaoui, a joué un rôle important en faisant pression sur l'Allemagne pour obtenir des éclaircissements et en exprimant l'inquiétude de la Tunisie de son exclusion de cet événement important. C'est pourquoi le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas s'est déplacé en Tunisie pour exposer les raisons de son absence de cette conférence, a expliqué Ouniss. Maas a ajouté que la conférence examinerait les conséquences de la crise libyenne sur la sécurité de l'Europe et non sur la solution politique à la crise en ce sens qu'il s'agirait d'une affaire euro-européenne dans laquelle les visions et les positions des différentes parties seront clarifiées. Il a également averti que la diplomatie tunisienne devrait peser de tout son poids pour donner à la Tunisie un rôle important dans le règlement de la crise libyenne. Le président tunisien Kais Saied et le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, ont discuté la semaine dernière de la situation en Libye et des préparatifs en cours de l'Allemagne en vue de la conférence de Berlin sur la résolution de la crise libyenne. La présidence tunisienne a déclaré que les deux parties avaient réexaminé les consultations en cours entre l'Allemagne et un certain nombre de pays concernés afin de développer une vision commune garantissant le succès de cette conférence de Berlin et contribuant à la recherche d'une solution politique permanente au dossier libyen.