«Les besoins nets, aujourd'hui, pour que l'Etat boucle le budget de l'année 2021, s'élèvent à 3 milliards de dinars, dont la mobilisation doit se faire soit en recourant à un financement direct à travers la Banque Centrale de Tunisie (BCT), soit via le mécanisme de coopération bilatérale pour s'assurer un appui budgétaire », a indiqué mercredi, l'expert comptable, Anis Wahabi. Wahabi a estimé que la visite effectuée récemment par la cheffe du Gouvernement, en Arabie Saoudite prouve que l'Etat opte pour la deuxième alternative. Evoquant les difficultés socio-économiques par lesquelles passe la Tunisie, l'expert comptable a affirmé que les marges de manœuvre sont très limitées pour l'Etat aujourd'hui.«Il faut prendre des mesures audacieuses, lancer des réformes réelles et mettre en place des solutions intelligentes qui sont en mesure d'alléger le fardeau des dépenses de l'Etat, dont l'orientation de la compensation uniquement vers les personnes qui en ont besoin, la libération d'un nombre de secteurs d'activités et aussi la réduction des emplois fictifs », a-t-il considéré. Par ailleurs, il a affirmé que la nouvelle Loi de Finances 2022, ne doit pas comporter des mesures fiscales, mais plutôt des mesures visant l'amélioration du climat des affaires, surtout en réduisant les procédures administratives et la bureaucratie, luttant contre la corruption, améliorant la logistique et résolvant les problèmes douaniers…