Le Cercle Kheireddine, ONG pluridisciplinaire groupant des économistes, des universitaires, des ingénieurs, des hommes d'affaires, des syndicalistes, des intellectuels et d'anciens hauts fonctionnaires, a organisé, mercredi 10 décembre, une table ronde dont le thème était : Débat entre la Banque Mondiale et le Cercle Kheireddine autour du rapport «La révolution inachevée», publié par la Banque Mondiale. Jean-Luc Bernasconi, économiste en chef à la BM, a présenté une lecture du rapport ‘La révolution inachevée' publié par la Banque mondiale au cours du mois de septembre et qui constitue un rapport critique à l'égard du système économique tunisien. Ce rapport met l'accent essentiellement sur la nécessité d'éliminer les barrières à la concurrence, améliorer le système de subvention, renforcer le secteur bancaire, supprimer progressivement la dichotomie onshore- offshore dans le secteur industriel. « La Tunisie vit un moment historique où elle peut choisir un nouveau modèle économique et de société pour devenir le tigre de la méditerranée » indique ce même rapport. Afif Chelbi, président du Comité d'orientation stratégique du Cercle Kheireddine et ancien ministre de l'Industrie sous les gouvernements de Ben Ali et de Ghannouchi, a présenté une lecture critique du rapport présenté par la Banque Mondiale « la révolution inachevée ». « Au moment où le pays a grand besoin d'analyses sereines et avisées sur son modèle de développement tirant objectivement les leçons des réussites et des échecs passés, voilà qu'une équipe de la Banque publie « La révolution inachevée », rapport souvent présenté comme incontournable, alors qu'il ne cadre pas avec la rigueur d'analyse à laquelle nous a habitué la Banque. Il contribue à l'exacerbation du débat au lieu d'aider à sa modération » soulignent les auteurs de cette ‘lecture critique' qui s'intitule 'Pour un renouvellement du modèle de développement adapté à la Tunisie' Ils ajoutent : « Nous sommes profondément convaincus que ce rapport ne représente pas la véritable Banque mondiale, l'institution éclairée que nous avons toujours appréciée comme catalyseur des réformes quand elle a fonctionné en synergie avec l'Administration tunisienne ». Pour plus de détails, voici la lecture critique du rapport « la révolution inachevée » présentée par le Cercle Kheireddine :