Invitée à Tunis pour un festival, l'actrice et productrice Julie Gayet a retrouvé des artistes et des intellectuels pour défendre la liberté d'expression l'après-midi du 1er mai 2015, au musée du Bardo. Julie Gayet a animé aux côtés d'Olivier Poivre d'Arvor une discussion intitulée « Libre de filmer ». La comédienne-productrice est aussi conseillère et soutien de Sihem Belkhodja qu'elle a rencontrée il y a un an. « J'ai été bluffé par l'énergie de Sihem, explique-t-elle. Danseuse, chorégraphe, directrice d'une école de danse pour jeunes défavorisés, elle organisait aussi trois festivals. Je lui ai suggéré de les combiner en un. » Quarante trois jours après l'attaque, une question se pose : que faire des pièces où subsistent les traces des impacts de balles ? Pour Julie Gayet, il faut tout rénover, reconstruire, avancer. « Il me semble impossible de laisser cela en l'état. Mais l'on pourrait envisager de garder quelques traces d'impacts, dans une vitrine du musée peut-être ? »