Au moment où le pays vit dans un état de confusion extrême et d'attente en raison de l'impossibilité notable de former un gouvernement soucieux de résoudre les problèmes des citoyens, certaines parties ont choisi de s'attaquer au secteur des médias avec ses diverses composantes par le biais d'affaires et de procédures judiciaires contre un certain nombre de collègues – Directeurs et journalistes – et mettre à plat la plupart des institutions médiatiques, en particulier la presse écrite jusqu'à son extinction en la plongeant dans un gouffre de dettes, en les privant délibérément de publicités et d'abonnements publics, et en refusant d'honorer des engagements pris à leur profit. Tout en confirmant que de nombreux partis politiques sont impliqués dans cette situation, du moins en fermant les yeux là-dessus, le Comité directeur de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux réuni en séance d'urgence : – Considère que ce qui se passe vise à étouffer la liberté d'expression et à empêcher les institutions des médias, leurs responsables et leurs journalistes d'exprimer leur opinion sur la liberté requise dans les affaires dont ils sont saisis, – Souligne que les dangers réels menaçant la liberté d'expression se sont accrus de manière spectaculaire à travers diverses menaces de mort et d'agressions avec violence et la poursuite fébrile de la suppression de toute opinion contraire, notamment en augmentant le nombre de procès intentés contre les travailleurs du secteur avec de l'intimidation et du chantage. – La Fédération, qui ne dispense pas les journalistes et les responsables du secteur de l'obligation de se conformer à la justice, elle insiste une fois de plus sur la nécessité d'examiner les cas contre eux et de les renvoyer conformément au seul décret n ° 115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté d'expression, de la presse et de l'édition, et aucune autres loi ou code, – Elle fait assumer la responsabilité de la détérioration de la situation dans le secteur à tous les acteurs de la scène politique, dirigés par le gouvernement sortant qui a violé ses obligations envers le secteur et a tergiversé en réponse à ses demandes et a œuvré à diviser les travailleurs du secteur et à les pousser à des loyautés partisanes et personnelles étroites, – Elle déclare son soutien à Sami El Fehri pour la mesure illégale et arbitraire à laquelle il est soumis, et annonce son soutien à tous les confrères journalistes concernant les affaires judiciaires portées contre eux et toutes les institutions pour défendre leurs droits et assurer leur pérennité, dont en particulier Dar Assabah et Snipe La Presse, Compte tenu de la situation globalement suspecte, le Comité directeur de la Fédération s'oriente vers le président de la République, Kais Saïed – en qui nous avons constaté toute la volonté et la compréhension – avec un appel urgent lui demandant de s'engager personnellement dans le dossier des médias et de l'aider à résoudre ses problèmes urgents, du fait que le processus de formation du gouvernement prendrait encore du temps, en particulier à la lumière de la possibilité d'organiser de nouvelles élections législatives prématurées.