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Associations: Pour les quinze ans de l'ACAM, la richesse d'une rencontre et la sympathie d'un anniversaire
Publié dans Tunivisions le 04 - 10 - 2012

Le 29 et le 30 septembre, a été célébré, à Monastir, le 15ème anniversaire de l'Association pour la Culture et les Arts Méditerranéens (ACAM). A cette occasion, l'ACAM, l'Institut Thétis de la Méditerranéité (I Thé Med) et l'ACAM-Jeunesse ont organisé, sur ces deux journées, en partenariat avec Université de Monastir (Institut supérieure des langues appliquées de Moknine), l'Université de Tunis (Laboratoire Etudes en Culture-TIC et Développement) et l'Université Tunis-Manar (Institut Supérieure des Sciences Humaines de Tunis), une rencontre scientifique et culturelle, intitulée « l'ACAM 15 ans déjà ». Cette rencontre était rehaussée par la participation du professeur Abderrahman Tenkoul, Président de l'Université Ibn Toufail de Kénitra (Maroc).
Samedi, le 29-9-2012 était une journée d'étude sur les actions et les projets de l'ACAM.
Un atelier de travail intitulé « Jeunesse et action civile », animé par Dr Moussaddak Besbes, s'est mis en place. Les débat était concentrés sur le rapport des jeunes présents à la vie associative – à partir de leur expérience au sein de l'ACAM ou d'autres associations- et les problèmes rencontrés.
Parmi les questions évoquées, le rapport du travail associatif à l'actualité politique entre soumission et autonomie (surtout dans le cadre d'un tiraillement politique). De ce fait, il s'est ensuivi qu'au sein de toute association, on doit avoir une certaine harmonie malgré les différences idéologiques, dans une atmosphère d'échange et de tolérance.
Les intervenants ont cité les fondements de l'activité associative : le volontariat, l'engagement, l'échange, le respect, la discipline et l'intégration, en invitant les jeunes à adhérer à ce genre d'activités vu que la jeunesse est la connotation de la volonté et le vecteur de la culture.
Pour améliorer l'activité associative, plusieurs suggestions ont été présentées. Pour l'exemple de l'ACAM, certains exigent une formation en langues étrangères pour assurer l'échange avec d'autres associations au bord de la Méditerranée.
Vu que l'activité associative est à but non lucratif, le marketing associatif est essentiel pour apporter des soutiens financiers nécessaires aux activités de l'association.
Suite aux activités de cet atelier, Mr Mahjoub Aouni (Vice-Président de l'Université de Monastir et Responsable-recherche dans l'ACAM), présida la 1ère séance ayant pour titre, « Evaluation et Prospection » et s'intéressant à l'histoire de l'ACAM, ses objectifs et son avenir.
Depuis sa fondation en septembre 1996, dans le Café de La Cage à Monastir où un noyau d'universitaires et intellectuels répondit à l'appel de l'initiateur du projet, Mr Mansour M'henni, et où se tint l'assemblée générale constituante (l'existence légale et officielle venant en juin et octobre 1997) , l'ACAM a comme perspective, le rayonnement méditerranéen sur les plans artistique et culturel. Depuis, l'association a multiplié les actions, organisant conférences, séminaires, rencontres culturelles et surtout un Symposium des Expessions Culturelles et Artistiques de la Méditerranéité (SECAM) qui se prépare à organiser sa 8ème édition au début de l'année 2013 sur « Architecture et Méditerranéité ». Les activités de l'ACAM ont été récemment couronnées par le 3ème prix de la compétition nationale du Festival International du Film Amateur à Kélibia (FIFAK), décerné au film documentaire sur la pollution marine : « Bhar hezzou l'oued » ; (une mer inconsciente de sa dérive), réalisé par l'ACAM Jeunesse et produit par l'ACAM.
Malgré la modestie des moyens, les ACAMiens ont réussi à tracer le chemin vers la méditerranéité. Dans cette perspective, Mr Mohamed Zinelabidine a présenté le projet d'une Encyclopédie de la méditerranéité que certains intellectuels vont enrichir par leurs recherches et leur savoir dans le but d'une invitation à l'ouverture sur les pays méditerranéens et la protection de leur héritage commun.
Après une soirée cinématographique meublée par la projection et la discussion du film « Bhar hezzou l'oued », la matinée du 30-9-2012 était littéraire. Pendant cette matinée, des ACAMiens et surtout des amis (Saad Borghel, Mohamed Chagraoui, Samir Marzouki, Maher Guezmir, Abderrahman Tenkoul, Mohamed Zinelabidine, Kamel Ben Ouanès, Mustapha trabelsi, Afifa Marzouki et l'universitaire marocaine Farida Bouhassoune) ont rendu hommage à Mansour M'henni, le fondateur de l'ACAM et une personne renommée dans le champ culturel et intellectuel.
Lors de cette journée d'étude intitulée « Figures en Méditerranée », durant deux séances présidées par MM Abderrahman Tenkoul et Samir Marzouki, on a découvert quelques traits du monde littéraire de Mr Mansour M'henni à travers une lecture de ses œuvres : un total de livres publiés comptant plus de 13 titres.
Son écriture dévoile un homme de lettres inclassable, qui mêle les genres et les styles et manie la langue avec une maîtrise particulière dans une quête perpétuelle du sens de l'innovation.
Derrière la simplicité apparente exprimée par la forme brève et la spontanéité de l'expression, il y a un monde poétique complexe. (J'insiste sur les termes « poésie » et « poétique », parce que Mr Mansour est un véritable poète vu sa sensibilité et son humanisme que révèle son œuvre.) Cette complexité provient d'un rapport ambigu entre l'intime et le milieu extérieur : l'intérieur contient l'extérieur et y est, à la fois, contenu. Cet intime toujours en quête, sonde dans sa mémoire, sa personne et dans le milieu environnant, le style d'un poète novateur qu'il veut être, la femme idéale qu'il désire rencontrer, la musique et l'expression convenables pour transmettre ses sentiments et pour lui donner un espoir de postérité.
La dualité de l'amour et la mort et la vocation de la littérature sont les sujets de la plupart des œuvres de Mansour M'henni. La femme est centrale dans son œuvre. Elle est, selon lui, à l'origine du monde. Elle est sa muse inspiratrice, la mère protectrice, l'être aimé, la fille-la postérité et la ville natale Sayada. Bref, elle est la beauté absolue.
En fait, l'amour idéal non réalisé suscite la mort de l'âme à cause du sentiment de la mélancolie qu'il provoque. Mais, paradoxalement, on aime pour échapper à la mort. Son amour pour l'écriture est aussi une arme pour lutter contre la mort. Les amis de Mansour affirment qu'on ne peut pas dissocier l'écrivain de son œuvre. Ils affirment qu'il est –à travers ses écrits- un humaniste en quête des valeurs inaliénables, un être habité par un élan vers l'idéal et hanté par des fantasmes et des illusions. Il est l'homme déchiré entre un « spleen » et « un idéal » et la lecture si expressive de Mme Afifa Marzouki de quelques extraits de l'œuvre de Mr Mansour nous a fait une esquisse de cet homme-poète. Sans parler de l'enchantement amené par la lecture de certains poèmes traduits en espagnol par M. Maher Guezmir.
Après un tel régal, on ne peut dire que : « Bon anniversaire » à l'ACAM et « Merci » à Mansour M'henni et ses amis.


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