L'appel lancé hier au Peuple tunisien par cheikh Khemaïes Mejri, membre de la Jamaa islamique en Tunisie, pour boycotter le gouvernement dirigé par le mouvement Ennahdha et pour ne pas participer à ses travaux, est-il le début du ‘'divorce'' entre Ennahdha et les Salafistes ? Il s'agirait là d'une réaction au décès des deux salafistes, Bechir El Golli et Mohamed Bakhti, morts la semaine dernière après avoir entamé une grève de la faim de 54 jours, suite à leur arrestation dans l'affaire de l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis. Dans son appel, cheikh Mejri est revenu à l'ancien refrain, source de différends entre les deux mouvances : l'application de la "Charia" et le rejeter de tout autre loi, pointant du doigt le gouvernement Jebali, en indiquant que Béchir El Golli et Mohamed Bakhti avaient été tués à cause de la négligence de l'Etat et non pas à cause de la grève de la faim.