TUNIS, 7 fév. 2014 « La réussite de la Tunisie a montré un bon exemple de démocratie est le fruit de l'esprit de consensus ayant accompagné les deux premières phases du processus transitoire », a affirmé, vendredi matin, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar. « Le dialogue a été toujours au rendez-vous pour résoudre les crises et aplanir les difficultés », s'est-il félicité devant un imposant auditoire composé de présidents, de souverains et de hautes personnalités nationales et étrangères.
« Ce consensus est venu illustrer l'attachement aux valeurs partagées et aux principes de cohabitation, garantir la préservation de la diversité sociale et intellectuelle et consacrer le pluralisme politique », a-t-il ajouté lors d'une cérémonie solennelle au Bardo à l'occasion de la promulgation de la nouvelle Constitution.
« Cette nouvelle Loi fondamentale qui sera publiée, le 10 février 2014, dans le journal officiel de la République Tunisienne (JORT), se veut un moyen pour bâtir un Etat démocratique, jeter les fondements d'un pouvoir local, préserver les droits et libertés, consacrer la justice sociale et multiplier les chances de progrès et de prospérité », a-t-il lancé, faisant remarquer que le chemin est encore long pour instaurer les institutions démocratiques et gagner la bataille de développement.
Présent à cette séance extraordinaire, le Président de la République provisoire Moncef Marzouki a tenu à saluer les illustres hôtes de la Tunisie pour avoir accepté de partager la joie du peuple tunisien, à l'occasion de la promulgation de la nouvelle Constitution tunisienne.
Il a, également, saisi l'occasion pour rendre hommage à tous les pays qui ont soutenu la Tunisie post-révolution, afin de lui permettre de réussir sa transition démocratique.
« Votre présence, aujourd'hui, parmi nous, ne peut que témoigner de votre engagement à continuer à appuyer la Tunisie », a-t-il indiqué.
Pour le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa, la promulgation de la nouvelle Constitution, représente une étape importante dans l'histoire de la Tunisie qui, a-t-il dit, « laisse augurer de l'accomplissement d'un surcroît de réalisations sur la voie de la démocratie et de la concrétisation des objectifs de la révolution ».
« Notre joie et notre fierté de ce précieux acquis ne peuvent aucunement nous faire oublier l'importance des défis de la prochaine étape », a-t-il souligné.
« Nous sommes appelés à conduire ce processus à son terme et à progresser vers l'organisation d'élections libres, transparentes et crédibles », a-t-il ajouté, réaffirmant l'engagement de son cabinet à appuyer le processus démocratique, à travers le règlement des problèmes en suspens qu'ils soient d'ordre sécuritaire, social ou économique.