Suite à la polémique suscitée par l'affaire Moez Ben Gharbia – Wassime Hrissi (Migalo) et Abdelhak Toumi, l'avocat des accusés, Me Fethi Mouldi, a livré quelques informations dans la Matinale de radio Shems FM, ce lundi 16 mars 2015, annonçant qu'il allait présenter une demande de libération au ministère public qui détient l'autorité pour interpréter les faits et prendre les mesures adéquates dans cette affaire. "Mes clients n'avaient rien à cacher et ont avoué les faits, ils auraient pu nier les accusations et rentrer chez eux car le dossier de l'accusation est vide", a déclaré maître Mouldi, soulignant qu'il a pu examiner le dossier de l'accusation et que l'arrestation a été décidée sur la base d'informations fournies par l'appareil sécuritaire. Fethi Mouldi a conclu en affirmant que la demande de libération sera étudiée par le juge, qui pourra décider de maintenir ou pas, Moez Ben Gharbia, Wassim Hrissi et Adbelhak Toumi en garde à vue. Intervenant à son tour dans la même affaire suite aux déclarations de Me Mouldi, Sofiène Sliti, porte-parole du ministère public, a indiqué sur les ondes de Shems FM que seul le ministère public est habilité à interpréter les documents fournis dans le dossier de l'affaire "l'émission des mandats de dépôt est un fait exceptionnel que le ministère public peut décider dans de telles affaires". Sliti, a tenu également à préciser que cette décision peut-être justifiée par la dangerosité des individus mais aussi par l'intérêt de sauvegarder la confidentialité des investigations. Il a ajouté entre-autre qu'ils sont les premiers à respecter les droits de l'homme et la confidentialité des investigations dans les affaires judiciaires tout en assurant que dans cette affaire l'émission des mandats de dépôt va dans l'intérêt des suspects et de l'affaire elle-même.