C'était comme aujourd'hui, le 1er Juin 1955, il ya déjà 60 ans, que le ‘'zaïm'' Habib Bourguiba revenait dans le pays, en guerrier aguerri, après plusieurs années d'exil forcé dans l'île de la Galite, au large de Bizerte, puis dans l'île de Groix, en Bretagne. Dès sa descente de la passerelle du paquebot français le ‘'Ville d'Alger'', en provenance de Marseille, un mouchoir blanc à la main et un fez rouge sur la tête, ce fût l'euphorie des centaines de milliers de citoyens venus de toute-part pour accueillir le ‘'Combattant suprême'' avec les ‘'you..you..you'', les ‘'Yahya Bourguiba…Yahya Bourguiba'' et les ‘'Berrouh, beddam, nefdik ya Bourguiba''. Pour ce grand militant, cet homme petit de taille, la date du 1er juin 1955 était une fête nationale car, pour lui, ce jour triomphal consacrait le succès d'un homme après des années d'exil. Personne de ceux qui ont vécu ce moment historique et qui sont encore vivants, ne peuvent oublier ce cavalier qui enfourcha ce jour-là le cheval qui l'attendait au bas de la passerelle, et qui fendit la foule sur sa monture tel un ‘'seigneur''. Rappelons que l'indépendance de la Tunisie, fut officiellement proclamée le 20 mars 1956, soit neuf mois après le retour du “Combattant suprême” sur sa terre natale, mais pour Bourguiba, la date du 1er Juin 1955 avait un autre charme...un autre goût !