La déception est à la mesure des espoirs et le ras-le-bol de la politique est général. Les tunisiens, unanimes, vont manifester massivement pour dénoncer cette léthargie intellectuelle et ce délabrement des valeurs. « Winni Errejel ? » Ou sont les hommes ? Un vœu très cher pour tant de tunisiens frappés par de plein fouet par ce tsunami de « Révolutionnisme », de populisme de bas étage, de médiocrité, de grande imposture, de perversité intellectuelle et de travestissement honteux et indécent. La virilité politique des postures et des actes est devenue une vertu obsolète et dépassée. La droiture, le respect, la bravoure, l'intégrité, l'intelligence et la détermination ont cédé la place à l'opportunisme, l'arrivisme, au mensonge, à la traitrise, au machiavélisme et au banditisme. Les tunisiens n'en peuvent plus de ces petits arrangements mesquins, de ces combats de coqs, de ces retournements de veste, de cette banalisation de la bravoure, et de ces guerres d'égos. Ils n'en veulent plus de cette mascarade grotesque qu'offre cette nouvelle république clownesque. Le spectacle est affligeant et la Tunisie ressemble à s'y méprendre à grand cirque avec ses jongleurs des mots, ses trapézistes de la morale et ses amuseurs de galerie. Décidemment on marche sur la tête dans ce pays, jadis connu par la sagesse de ses hommes, tellement les pseudo-politiciens portent en eux les germes de la tromperie, du mensonge et de la tricherie pour reléguer les convictions, le courage et le patriotisme aux oubliettes de l'histoire. « Winni Errejel » est un cri d'alarme pour dénoncer tous ceux qui ont vendu leur âme au diable, ceux qui font de la misère et de la souffrance un fonds de commerce et ceux qui veulent réécrire leur propre histoire entachée de travestissement idéologique. D'une seule voix, les tunisiens réclament des hommes libres, patriotes et surtout affranchis du diktat des chancelleries étrangères et des lobbies mafieux prêts à se sacrifier pour défendre ce beau pays et écrire sa légende avec l'encre du courage, du sacrifice et de l'amour de la Tunisie.
