« Le séisme révolutionnaire » qui a remué La Tunisie en 2011, ne cesse de bouleverser le paysage médiatique. Qui aurait cru, il y a 3 ans, qu'on aurait une presse régionale, indépendante et aussi fournie. Les médias riches de 32 quotidiens, 54 hebdomadaires et plus de 3.000.000 lecteurs réguliers ? Qui aurait cru, il y a 3 ans, qu'on aurait un journal satirique qui raillerait les scandales publics dans notre pays et ailleurs ? Un hebdomadaire francophone attendu impatiememnt, chaque mardi, par des millions de lecteurs tunisiens et la diaspora tunisienne en Europe ? Un Président de la République « caricaturisé », à la une d'un journal national ? Qui aurait cru, il a 3 ans, qu'une radio serait conçue, animée et dirigée par des artisans diffuserait ses programmes et défendrait les intérêts du secteur artisanal en Tunisie et au Maghreb? Qui aurait cru, il y a 3 ans, que notre bouquet TNT comprendrait 16 chaines, dont 3 régionales et 6 thématiques (cinéma, sport, culture, économie, informations, politique) toutes en HD ? Qui aurait cru, il y a 3 ans, que le journal télévisé de 20h de la chaine nationale réaliserait un taux d'audience annuel de 62% ? Que les guignols de l'info passeraient quotidiennement sur la chaine publique et ne contourneraient aucun sujet ? Que le tabou a disparu de notre télé et nos médias ? Qu'il arrive très souvent que le Président de la République soit zapé aux JT ? Qui aurait cru, il y a 3 ans, que le débit d'internet atteindrait le gigabit ? Que 90% des étudiants tunisiens disposeraient d'un compte Linkedin ou Viadeo ? Que les 2/3 des recrutements se feraient à travers les réseaux sociaux professionnels ? Que le taux de pénétration de Facebook atteindrait 61% et celui de twitter 48% ? Que « Google.tn » trône le classement des sites les plus visités par les tunisiens ? Que le Portail National de Cyberdémocratie permettrait de couvrir 44% des participations au dernier référendum ? Même Jules Vernes n'aurait pas deviné pareil paysage médiatique tunisien