«Maintenant, notre unique revendication, c'est la démission de M. Marzouk, sans cela nous ne reprendrons plus le travail» à EVOL. Ce sont les propos de Sofien Trabelsi, syndicaliste au sein de cette entreprise. Et pourtant, l'emploi de quelque 1600 est menacé dans cette usine du groupe JAL installée dans la zone industrielle de Menzel Bourguiba. Les autres usines du Groupe, en l'occurrence ATEL à Menzel Jemil et Jalpos à Menzel Bourguiba le travail se déroulent normalement. Tout montre que le courant ne passe plus entre les syndicalistes et le DG d'EVOL, Karim Marzouk, accusé par les premiers d'avoir lui-même déclenché les hostilités. Les syndicalistes d'EVOL affirment n'avoir jamais voulu brûler l'usine ni cesser le travail. C'est plutôt le Directeur Général qui a essayé de donner une image catastrophique aux investisseurs italiens en les induisant en erreur. Même s'ils reconnaissent l'existence des échauffourées, les syndicalistes expliquent la tournure des événements par le manque d'expérience et de culture de négociation de leur DG. En outre, les syndicalistes sont remontés contre la direction tunisienne du groupe qu'ils accusent de recevoir des salaires mirobolants tandis que les ouvriers sont oubliés.