Standing ovation dans l'amphithéâtre Portalis de l'université d'Aix-en-Provence, dimanche 10 juillet, où Béji Caïd Essebsi a été l'invité d'honneur du Cercle des Economistes d'Aix dans le cadre du panel intitulé "Nouvelles ambitions, nouvelles régulations". L'effet BCE, ne s'est pas fait attendre dans le Cercle des Economistes d'Aix. Le détour du Premier ministre, de retour d'un périple dans les pays du golfe, en valait la peine.84 ans et toujours aussi «tonique» ce n'est pas courant tout comme le fait que les étrangers, médias ou autres sont beaucoup plus sensibles aux jeux de mots et au franc parler d'un Beji Caïd Essebsi dont la carrure politique ne correspond pas aux standards de cette deuxième décennie du 21ème siècle où tout a été démystifié. BCE a parlé de sa Tunisie, dans ses différentes dimensions politique, économique, culturelle et religieuse. Et pour l'occasion, courtoisie oblige, il cite le général De Gaulle: 'Nous avions le choix entre la chienlit et la voie vertueuse'' et les Tunisiens ont choisi ce chemin", a-t-il déclaré sans tomber dans l'optimisme béat ou l'alarmisme dramatique. Il estime que le plus important pour l'instant est de réussir la transition démocratique et préparer l'émergence ou la régénération de la Tunisie, donner à manger à ceux qui ont faim et du travail aux chômeurs: "Nous avons gagné la bataille de l'intelligence, il nous reste à gagner la bataille de l'emploi", a-t-il indiqué. Il rappelle en passant que le G8 n'a pas encore débloqué les sommes promises pour soutenir un retour de croissance et parer au plus urgent. Pour lui le Printemps arabe n'est pas vraiment d'actualité: «La Libye est en guerre, la Syrie est en guerre, et en Egypte c'est l'armée». Pour que la Tunisie ait son printemps, il faut qu'elle réussisse sa révolution. Aujourd'hui que le peuple a la parole, c'est à lui de décider de qui le représente et qui peut en son nom faire les meilleurs choix pour la Tunisie.