Animant un débat avec les patrons, le ministre des Finances, Jalloul Ayed, qui a été un farouche défenseur de l'endettement extérieur de la Tunisie auprès du G8, semble se remettre en cause et prendre un virement de 180 degrés (mercredi 18 août 2011). Excité par l'énorme potentiel de financement que vont lui procurer les deux nouveaux mécanismes de financement -Fonds d'amorçage d'investissement (privé), Caisse de dépôt et de consignation (public)- et encouragé par les prédispositions des pays frères (Qatar, Emirats arabes unis ) et de partenaires traditionnels (Banque mondiale, Union européenne et Banque africaine de développement ) à aider la Tunisie à satisfaire ses besoins en financement extérieur, Jalloul Ayed n'a pas écarté la possibilité de se passer de l'aide du G8 pour mobiliser de nouvelles ressources. A titre indicatif, l'Etat de Qatar serait disposé à fournir à la Tunisie des ressources de l'ordre de 10 milliards de dinars.