Titulaire d'une maîtrise de Sciences Po et d'un doctorat d'économie de Paris 1, très à l'aise dans les questions macroéconomiques, sectorielles, et stratégiques, Sémi Cherif, en navigant dans le système benalien avec pour ambition de servir son pays, s'est toujours cantonné à refuser de servir des personnes. Dans l'interview ci-dessous, certes longue mais fort pertinente, il nous livre sa vision de la réalité politique tunisienne. Il aborde plusieurs sujets importants couvrant un large spectre de la vie politique et publique tunisienne, allant de certains aspects du système politique ayant prévalu en Tunisie avant le 14 janvier 2011 jusqu'à ce qu'il présente comme étant les exigences majeures de la période à venir. De par la multiplicité de ces sujets, nous avons choisi de les regrouper pour leur présentation en quatre grandes parties. Dans la première, notre invité revient sur l'intérêt consenti par les Tunisiens aux élections de l'Assemblée constituante, en se référant principalement au taux de participation, pour proposer, dans un deuxième temps, sa lecture des résultats des élections qu'il présente sous forme de trois lots d'observations qui sont en rapport avec l'évolution du paysage politique dans la période à venir. La troisième et la quatrième parties servent, quant à elles, à discuter ces exigences, telles que la nécessité d'établir un consensus fort pour pouvoir gérer le coût sociopolitique qu'impliquent les réformes à mettre en uvre, un consensus, considère-t-il, qui ne peut se faire sans une intégration des questions de fond, dans l'agenda politique, et sans une prise en considération effective des questions régionales et internationales et l'instauration d'un nouveau contrat de confiance entre gouvernants et gouvernés. C'est une vision relativement nouvelle et personnelle de la réalité tunisienne dans sa dimension dynamique que nous propose Monsieur CHERIF avec cette franchise qu'on lui reconnaît et qu'il estime avoir lourdement payé. Ecoutons-le. Lire l'intégralité de l'interview en PDF