Tunisie – Plus de 21 mille migrants ont quitté la Tunisie par la mer depuis le début de l'année    Tunisie – Fixation de la date de la plénière inaugurale du conseil des régions et des districts    Tunisie – METEO : Pluies éparses attendues sur le sud est    Pôle judiciaire antiterroriste : toutes les procédures ont été respectées    La Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour la Tunisie    Ligue 1 : L'Espérance sportive de Tunis défie le CSS    Meloni débarque demain à Tunis avec deux ministres : Une bonne nouvelle en vue au Conseil européen    Avec un résultat de 5,3 MD en 2023 : La BTKL enregistre des performances satisfaisantes    Nos enfants sont la première cible    La Tempête force l'aéroport de Dubaï à suspendre plusieurs vols    Par Amine Ben Gamra : La BFPME doit rapidement élaborer un nouveau modèle économique pour sauver le tissu tunisien des PME    Intelligence artificielle : Un institut tunisien devra voir le jour à la prochaine rentrée universitaire    Lancement d'un nouveau programme de sauvetage au profit des PME en difficultés    G-a-z-a: 1,7 million de personnes déplacées de force selon l'ONU    Essentielle . Novatrice . Harmonieuse : Une nouvelle identité de conception pour Samsung Electronics en 2030    La Tunisie, 5e pays au monde le plus vulnérable au risque de sécheresses et de déficit hydrique    Le pire cauchemar de l'Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens    G-a-z-a: Plus de 200 enfants dans les geôles!    Carnaval International Yasmine Hammamet 2024 : Une célébration multiculturelle avec 700 artistes attendus    Perte de postes judiciaires des magistrats : L'AMT demande l'ouverture d'une enquête    Découvrez les prix au marché de Béja [Photos+Vidéo]    Entité sioniste – Nouvelle réunion du cabinet de guerre après l'attaque de l'Iran    Foire internationale du livre de Tunis (FILT 2024) : L'Italie invitée d'honneur, La Palestine au cœur de la foire    Kasserine – Protection contre la cochenille du cactus : La prévention en quatre axes    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    Rixes dans les quartiers populaires : Jeunes et violence, pour faire de la prévention une priorité    Roddy Drummond, nouvel ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie    Jamel Eddine Boughalleb à Kaïs Saïed : durant ton règne, personne ne devrait faire l'objet d'une injustice    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Sortir    Ce jeudi, accès gratuit aux musées    38e édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis : La Palestine dans nos cœurs et l'Italie invitée d'honneur    Saisie de 7 kg de de cannabis au port de la Goulette    Bizerte : 380 millions de dinars pour rendre l'eau potable accessible aux zones rurales    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Invitation officielle à Nabil Ammar pour une visite diplomatique en Serbie    Kais Saied lance un appel à l'action contre la violence et le trafic de drogue en Tunisie    Kaïs Saïed : la guerre contre les essaims de criquets se poursuit    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    Gaza, mon amour    Conseil de sécurité : Guterres appelle à la désescalade au Moyen-Orient    COMMENTAIRE | La vengeance est un plat qui se mange froid, mais pas tiède !    Play-out Ligue 1 pro : premiers résultats et classement provisoire de la J7    Stade d'El Menzah : une équipe d'architectes et d'ingénieurs chinois en Tunisie    Pari Sportif: La société Sisal attend l'aval du ministère du Commerce pour démarrer ses activités en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Que vient faire l'OTT dans le paysage syndicalisme tunisien?
Publié dans WMC actualités le 30 - 08 - 2013

Avant même sa création, l'Organisation Tunisienne du Travail “OTT“ n'a cessé de susciter des interrogations. Dans la mesure où nombre de cadres de l'UGTT ne sont pas loin peut-être de penser que cette nouvelle organisation syndicale a été créée plus pour la casser qu'autre chose.
Lassaâd Abid, secrétaire général du Front de rectification du processus syndical au sein de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé donc, lundi 26 juillet 2013, la création de l'Organisation tunisienne du travail (OTT). La constitution de ce nouveau syndicat est en principe des plus salutaires. Avec l'avènement de la révolution du 14 janvier 2011, la Tunisie ne pouvait continuer à vivre à l'heure du syndicat ouvrier.
Deux syndicats se sont du reste reconstitués après la révolution: la CGTT (Confédération générale tunisienne du travail) et l'UTT (Union tunisienne du travail). Tous deux existaient un certain moment en Tunisie. La CGTT a été créée en 1924 par le père du syndicalisme tunisien le grand militant Mohamed Ali Hammi. Quant à l'UTT, elle a été fondée en 1956 par un autre grand militant syndicaliste, Habib Achour, avant que ses dirigeants intègrent, par une fusion, l'UGTT.
Les syndicats ne cachent pas leur lien avec des partis politiques
Le pluralisme syndical est de ce fait une réalité dans de nombreux pays démocratiques. Il a cours dans notre environnement direct. A commencer par la France et le Maroc. Dans ce dernier pays, les syndicats ne cachent pas leur lien avec des partis politiques. Ainsi, le parti de l'Istiqlal, le doyen des politiques marocains, «possède» son propre syndicat, en l'occurrence l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Les deux structures sont dirigées d'ailleurs par la même personne: Abdelhamid Chabat.
Autant dire que le lien que l'on dit de l'OTT avec la mouvance islamiste ne peut aucunement constituer une tare.
En France, pays souvent cité en référence en matière de démocratie, la CGT (Confédération générale du travail) a toujours entretenu des liens étroits avec le PCF (Parti communiste français).
Reste qu'avant même sa création, l'OTT n'a cessé de susciter des interrogations, dans la mesure où nombre de cadres de l'UGTT ne sont pas loin, peut-être, de penser que cette nouvelle organisation syndicale a été créée plus pour casser l'UGTT qu'autre chose. En témoignent ses réactions contre les grèves décrétées par l'UGTT.
Le porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, a déclaré, lundi 26 août 2013, sur les ondes de Mosaïque Fm, que «l'Organisation tunisienne du travail est une organisation politisée», et que «le temps démontrera si cette organisation va servir les intérêts des travailleurs ou ceux du gouvernement».
Le pouvoir installe une direction fantoche
Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Mouldi Jendoubi, a soutenu, par ailleurs, le 3 avril 2013, sur radio Shems Fm, que Lassaâd Abid en personne était présent Place Mohamed Ali, devant le siège de la centrale syndicale, avec les manifestants accusés d'avoir attaqué, le 4 décembre 2012, l'UGTT, à l'occasion de la commémoration de l'assassinat du fondateur de l'UGTT, Farhat Hached.
Dans le même ordre d'idées, on fait ressortir les liens du Front national de la réforme syndicale avec la Ligue nationale de protection de la Révolution (LNPR). Celle-là même que des pans de la société civile soupçonnent d'avoir été l'acteur principal de l'attaque du 4 décembre 2012 et accusée d'être une milice au service du mouvement Ennahda.
Une liaison qui prouverait donc les affirmations concernant les desseins de l'OTT. De toute manière, les quelques tentatives menées en vue de rendre la vie dure à l'UGTT, y compris de l'affaiblir ou encore de comploter contre elle, n'ont pas toujours bien réussi. A commencer pendant par la période coloniale lorsque les services du Résident général de France décident, en décembre 1952, d'assassiner Farhat Hached. Son martyr va provoquer des émeutes non seulement en Tunisie, mais aussi en Algérie et au Maroc. Les émeutes à Casablanca, capitale économique du Maroc, font à cette occasion 40 morts. Son assassinat va jouer un rôle d'accélérateur dans la lutte pour l'indépendance.
Après la grève générale du 26 janvier 1978 et les émeutes qui l'ont marquée, le pouvoir politique de l'époque, qui emprisonne la direction de l'UGTT, installe une direction fantoche, les fameux «Chourafa». Celle-ci ne durera pas plus de trois ans; la contestation va finir par payer et porter une nouvelle direction en 1981. Avec à sa tête Taïeb Baccouche, qui avait été jeté, comme nombre de syndicalistes, en prison le 26 janvier 1978.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.