Dans une semaine à peine, les deux mois de séance unique prendront fin. Une période très intéressante, au moins par le fait qu'elle partage les opinions des uns et des autres à son égard. Voici venu le temps de faire les comptes ! L'un de nos interlocuteurs, chef d'entreprise de son état, vient de nous confier qu'il ne voulait vraiment pas s'étendre sur le sujet parce que cela lui donnait des maux de tête qui se renouvellent chaque jour au rythme du ralentissement de ses taux de rendement. Non pas qu'il n'arrive guère à comprendre le mécanisme qui conduit à l'effritement peu ou prou du rendement de ses employés, mais tout simplement parce que cela fait tant d'années que la chose se reproduit encore et toujours comme une litanie sans que personne ne semble avoir déniché une solution radicale et définitive.
D'un air désabusé, il nous parla de ce que tout le monde connaît plus ou moins : des journées où la lumière du jour passe 20h30 et faisant ainsi allonger la soirée jusqu'à des heures impossibles, les voisins et leurs fêtes de mariage qui s'étendent bien au-delà de minuit et qui ne laissent personne dormir, la chaleur qui vous tient en haleine, les trajets assez pénibles par cette même chaleur pour aller au travail
Il est vrai que l'heure de décalage qu'a décidée notre pays a permis d'aller au travail dans un peu moins de chaleur mais son impact ne peut évidemment tout niveler.
Pourtant, notre interlocuteur fait partie des chefs d'entreprise, de plus en plus nombreux en Tunisie, qui croient dur comme fer à la nécessité d'investir dans la climatisation. On ne peut donc incriminer les grosses chaleurs de l'été, du moins à l'intérieur de son entreprise, de ralentir la cadence.
Alors, c'est donc un mauvais moment par lequel l'entreprise devra passer chaque année, sans disposer d'une autre alternative ? Pas fatalement, à notre sens. Il suffit peut-être juste d'un peu de 'discipline de vie'' pour aménager le temps à la mesure des obligations. En clair, si l'on compte sur vous, débrouillez-vous pour être à la hauteur.