Hammam Lif : Un dauphin retrouvé mort et une mer brunâtre provoquent l'indignation    Accusations de corruption infondées : Abdeljelil Temimi présente des excuses publiques    Inflation en Tunisie : les alertes de Habib Zitouna sur la masse monétaire et le budget    Tunisie: Un tableau de bord pour mesurer le taux d'exécution des projets    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Quand les réseaux et les médias désinforment, l'école doit armer les esprits    Les ampoules à éviter pour garder votre maison au frais cet été    L'UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet    Résultat de la session de contrôle du Bac 2025 : Ouverture, aujourd'hui, des inscriptions au service SMS    Météo : Jusqu'à 43°C sous le sirocco    Détails du cambriolage insolite d'une bijouterie à Mateur    Le dollar américain tombe à son plus bas niveau depuis 2015    Vertical Blue 2025 : Walid Boudhiaf hisse la Tunisie au sommet avec un record à 118 mètres    SkyHarvest : un étudiant de l'IPSI primé pour son projet d'agriculture urbaine connectée    Texas : 80 morts, 41 disparus et une polémique sur la gestion des alertes météo    Inflation, Ordre des avocats, Code des collectivités locales…Les 5 infos du week-end    Derrière les barreaux, mais debout : le message fort des familles des détenus d'opinion    Sofiene Hemissi dément toute attaque informatique contre la Poste    Latifa Arfaoui à Carthage : une annonce qui fait des vagues    Volley – Mondial U19 : la Tunisie s'incline face à la Belgique    Déclaration de devises à distance : une nouvelle application douanière pour les Tunisiens de l'étranger    Résultats de la session de contrôle du baccalauréat : ouverture du service SMS    Météo Tunisie : temps chaud et orages isolés attendus dans certaines régions    Mercato : Ibrahima Keita rejoint l'Espérance Sportive de Tunis    Tunisie : création d'une commission nationale pour le programme "L'Homme et la Biosphère"    Annulation de la grève générale à la Compagnie des Phosphates de Gafsa    Elon Musk claque la porte de Trump et lance son propre parti    "Stop au génocide" : mobilisation pro-palestinienne à Stockholm    La Chine impose des restrictions sur les importations d'équipements médicaux en provenance de l'UE    En photo : première sortie médiatique d'Adel Imam après plusieurs années d'absence    Tunisie : Entrée gratuite aux musées et sites archéologiques ce dimanche    Elon Musk annonce la création de sa formation politique, "le parti de l'Amérique"    En Tunisie : les prix des huiles chutent, les légumes flambent !    Béja : Alerte sur la consommation de certaines sources naturelles    Nouvelle vague de répression en Turquie : des maires du principal parti d'opposition arrêtés    Découvrez la programmation complète du Festival de Bizerte 2025    Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas prêt à discuter d'une trêve supervisée par Washington    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Sidi Bou Saïd : vers un plan national pour prévenir les glissements de terrain    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Tunisie frôlera la faillite si …
Publié dans WMC actualités le 07 - 10 - 2016

La croissance bat de l'aile: 1,5% dans le meilleur des cas pour cette année, a affirmé un responsable sis en haut de la pyramide de l'Etat, et la création de richesses est presque inexistante. D'ailleurs, à voir l'état des finances publiques, non seulement nous devrions choisir entre payer les salaires ou investir et créer des emplois mais pire, le choix se fera entre préserver les emplois ou mettre en chômage des milliers de Tunisiens. Ceci si les principaux intervenants sur les scènes politiques et socioéconomiques n'assument pas leurs responsabilités de patriotes et refusent de faire des concessions pour sauver le pays.
Vers un taux de 8,4% de déficit budgétaire
Disons-le brutalement: la Tunisie est au bord de la faillite! Et le jeune chef de gouvernement qu'est Youssef Chahed ne pourra pas, d'un coup de baguette magique, métamorphoser la situation dramatique dont la Tunisie souffre, ou y insuffler une relance économique impossible dans l'Etat actuel des choses. Il faudrait être Dieu pour le faire ou encore «itrab esskhoun» (la terre sacrée) dont a parlé le monsieur qui a dit non!
Les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011 lui ont légué des prêts «non-remboursables dans le contexte actuel et une gestion des finances publiques désastreuse. Chaque ministre, croyant bien faire, signant des conventions d'augmentation de salaires pour gagner la sympathie et l'approbation des syndicats au mépris des équilibres des finances publiques.
Pire, l'Etat recherche désespérément les 3 milliards de dinars projetés dans le cadre de la loi des Finances complémentaire pour 2016. Nous pourrions aussi y associer les 2,4 milliards qui manquent encore au budget de l'Etat prévu pour 2017. C'est dire à quel point la situation est critique, sans oublier le prêt qatari de 1,1 milliard de dinars tunisiens et qu'on ne peut considérer comme rééchelonné puisque les vis-à-vis qataris n'ont envoyé aucun écrit dans ce sens. A ce train-là, la Tunisie risque d'atteindre le taux de 8,4% de déficit budgétaire.
Sauver les petites bourses…
La masse salariale constitue une contrainte majeure et est au centre des négociations du gouvernement avec l'UGTT qui assure être prédisposée à consentir des sacrifices mais à condition que les travailleurs n'en soient pas les agneaux…
Le gouvernement estime, pour sa part, que ce qu'il a prévu dans le cadre du budget de l'Etat et de la loi des finances est de préserver les petites bourses. «Nous espérons arriver à convaincre l'UGTT de l'importance d'un gel des salaires sur deux ans et compenser les augmentations par la diminution des prélèvements des impôts qu'on ajouterait aux salaires. Ce qui pourrait préserver les classes démunies».
Le gouvernement prévoit également de s'attaquer aux forfaitaires et aux professions de libre pratique, de limiter l'évasion fiscale par la mise en place des «brigades» de police fiscale.
«Tout le monde est concerné par le sauvetage de la Tunisie, aussi bien les classes nanties, le secteur privé que les salariés. Nous ne nous comptons nullement nous acharner sur les plus pauvres, au contraire notre but est de les préserver, mais il ne s'agit pas de faire assumer à un seul pan de la société tunisienne le poids de grands sacrifices. Il y aura toutefois une taxe unique sur le capital».
Une révision constitutionnelle s'impose…
Reste les plaies oh combien douloureuses de la Tunisie post-14 janvier. Des blessures profondes dans l'économie nationale qui se sont transformées en «gangrène» touchant tous les organes de l'Etat et tous ses appareils y compris ceux sécuritaires et douaniers malheureusement: la corruption et les malversations. Un fléau que l'Etat n'arrive pas à combattre comme il se doit à cause d'un arsenal légal réduit au minimum à mauvais escient. Merci la Troïka et les rédacteurs d'une Constitution qui a fait que le ministère de la Justice, censé protéger l'Etat de droit, devienne impuissant face aux instances créées pour le fragiliser, et surtout à la politisation du corps de la magistrature. Une révision constitutionnelle s'impose aujourd'hui. Espérons qu'il y aura des députés assez patriotes pour l'oser.
La pseudo-révolution a produit un système judiciaire qui n'existe nulle part au monde. Celui où le parquet échappe au contrôle du ministère public alors que les juges d'instruction chargés d'appliquer la loi et conduire l'action pénale au nom des intérêts de la société et de l'Etat sont devenus les maîtres à bord. L'inspection sise au ministère de la Justice servirait-elle encore à quelque chose? Comment dans ce cas et en l'absence d'un Etat de droit assurer la justice et protéger et les contribuables et les investisseurs?
Un courtier… conseiller économique de Chahed
La tâche de Youssef Chahed ne sera pas facile surtout s'il n'accorde pas toute sa confiance aux hauts commis de l'Etat, ceux qui en maîtrisent les rouages, et s'il se laisse séduire par la logique de l'importation des compétences de l'international comme l'ont fait nombre de ses prédécesseurs. Lui a fait mieux, c'est un courtier ingénieur de l'Ecole centrale de Paris qui n'a jamais travaillé en Tunisie qui lui sert de conseiller économique. Et pourtant, des centraliens qui ont fait leurs armes en Tunisie, il y en a.
Monsieur le chef du gouvernement, la meilleure place d'un courtier, aussi brillant soit-il, c'est dans une salle de marché pour gérer des portefeuilles. La Tunisie n'est ni la Turquie, ni la Malaisie, ni la Russie, et pour la mettre au firmament des pays émergents, il faudrait d'abord arriver à la guérir de tous les maux dont elle souffre depuis plus de 30 ans et qui se sont accrus ces dernières années.
Peut-être que les compétences nationales, celles qui ont accompagné de près l'évolution des choses dans notre pays, peuvent être plus efficientes en ces temps très durs pour nous. Nos concitoyens brillantissimes occupant des hauts postes à l'international pourraient peut-être mieux servir notre pays en mobilisant toutes les bonnes volontés là où elles se trouvent. Après tout, comme le dit si bien ce slogan si bien de chez nous: «Ili fi a3nik hla, mouch ken min barra ja» (Il n'est pas dit que toutes les œuvres que vous appréciez viennent de l'au-delà des frontières nationales), bien qu'il s'agisse de nos compatriotes mais lorsqu'on quitte le pays pour 10 ou 20 ans, nous ne sommes pas censés le trouver comme nous l'avions laissé, d'où la difficulté à gérer ses affaires comme il se doit.
Quand est-ce qu'on comprendra que pour convaincre, gérer, intéresser, se faire accepter et diriger une administration, il faut l'avoir bien connue.
Bon courage monsieur le chef du gouvernement. Vous en avez vraiment besoin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.