L'appel d'offres pour la privatisation partielle d'Algérie Télécom n'est pas encore lancé (il devrait se faire au second semestre de cette année), mais il semblerait que les enchères aient démarré ! Une première dans le monde des affaires qu'est cette annonce faite par l'opérateur émirati Etisalat. Son premier responsable, M. Mohamed Hassen Amrane, a ainsi révélé à Reuters, en marge du forum économique de Davos, que son groupe est prêt à investir trois milliards de dollars dans le capital d'Algérie Télécom. Etisalat semble ainsi déterminée à gagner un opérateur maghrébin après son échec dès le premier tour lors de l'appel d'offres pour la cession des 35% de Tunisie Télécom. La société, basée à Abou Dhabi, ne veut pas, a priori, laisser Dubai Holding jouer seule au Maghreb. Mais la question qui se pose est de savoir si Algérie Télécom vaut ce montant là. Si l'opérateur algérien vaut plus, pourquoi les Emiratis se grillent-ils en annonçant des mois à l'avance le montant qu'ils comptent mettre, et si l'opérateur vaut moins, pourquoi donc dévoiler ses cartes et montrer que l'on tient coûte que coûte à pénétrer le marché Télécom du Maghreb ? Quoiqu'il en soit, il nous semble que c'est improductif. Une chose nous semble certaine, c'est qu'Etisalat ne compte pas refaire l'erreur qu'elle a commise lors de l'appel d'offres de Tunisie Télécom et ce en y mettant fortement le paquet. A suivre... R.B.H.