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Transferts financiers des migrants
Publié dans WMC actualités le 23 - 03 - 2007

La conférence appelle à une plus grande transparence du marché des transferts


La conférence FEMIP sur les transferts des migrants a recommandé d'améliorer la transparence du marché des transferts «par la mise en place de plateformes électroniques d'information destinées aux communautés de migrants qui renseigne sur les coûts des canaux disponibles et les services offerts ».
La 2ème Conférence FEMIP sur «les transferts financiers des migrants dans l'espace euro-méditerranéen : un levier pour le développement» s'est tenue les 22-23 mars 2007, à Paris, à l'initiative de la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Fédération Bancaire Européenne (FBE).
En organisant cette Conférence, la FEMIP -qui est, de fait, devenue la banque de développement de l'Euro-Méditerranée et a pour mission d'accélérer la modernisation des économies des pays partenaires méditerranéens-, souhaitait susciter des prises de conscience dans trois domaines :
- baisser les coûts supportés par les migrants dans leurs opérations de transferts et, ainsi, renforcer leur capacité économique envers leurs pays d'origine ;
- favoriser, les coopérations entre banques européennes et des pays partenaires pour assurer un meilleur accès des migrants aux services financiers ;
- explorer les conditions d'une valorisation réussie des flux financiers des migrants pour financer le développement des pays d'origine.
Cette manifestation, qui rassemblait, entre autres, une quinzaine de présidents de banques européennes et méditerranéennes, les représentants de cinq banques centrales (BCE, banques de France, du Liban, d'Algérie, de Turquie), des dirigeants d'organisations internationales (OCDE, Banque Interaméricaine de Développement, Banque Africaine de Développement) et d'agences de développement (AFD, DFID, KFW), d'institutions de micro-finance et de communautés de migrants, a permis de faire deux constats et d'identifier trois domaines prioritaires d'action.
Le premier constat est que «dans le domaine des transferts financiers des migrants, l'Euro-Méditerranée accuse un retard sur les expériences développées dans le reste du monde ». Ce retard se situe au niveau de la «bancarisation des migrants en Europe à l'exception notable des communautés turques en Allemagne, et au contraire de ce dont bénéficient les Latino-américains en Amérique du Nord, en Espagne ou au Portugal» ; du «lien actif entre transferts et investissement productif, du fait de la faible bancarisation et du manque d'information des communautés concernées», et du «recours aux mécanismes innovants pour soutenir le développement économique, à l'exception notable des banques turques et au contraire des banques mexicaines, par exemple».
Ainsi, outre les circuits informels qui n'offrent aucune sécurité, «les migrants n'ont souvent le choix qu'entre les services postaux et les agences spécialisées dans les transferts ; cet environnement peu concurrentiel se traduit par des conditions financières peu compétitives (parfois aggravées par l'application de taux de change arbitraires) qui réduisent d'autant la capacité des migrants à contribuer au développement de leurs pays d'origine».
Le deuxième constat est que «les choses changent » et de ce fait «il convient de mettre en place des stratégies concertées ». Avec l'enracinement des communautés de migrants en Europe et l'émergence de classes moyennes dans certains pays d'origine, «les comportements économiques des migrants évoluent vers une utilisation plus productive de leur épargne au pays. Ces aspirations peuvent soutenir des coopérations entre les banques du sud et du nord, autour d'une offre transnationale de services financiers aux migrants et à leurs familles».
Plusieurs expériences de bancarisation des migrants sont développées de part et d'autre de la Méditerranée, notamment de la part des banques turques, marocaines et tunisiennes, mais aussi de plusieurs établissements européens, en particulier mutualistes et d'épargne, qui ont entrepris de bancariser les migrants en tenant compte de leurs spécificités.
Ainsi, l'initiative existe et elle n'est pas l'apanage des pays du nord ce qui est extrêmement réconfortant, ont estimé les participants à la conférence de Paris. Pour autant, «les migrants et leurs familles ne se voient pas encore offrir une chaîne continue de services bancaires répondant à leurs besoins, tant en termes de transferts à un coût raisonnable, que d'opportunités d'investissement répondant à leurs attentes ».
Que faire, alors ? A ce sujet, la 2ème conférence FEMIP sur les transferts financiers des migrants dans l'espace euro-méditerranéen a identifié trois domaines prioritaires d'action. Le premier porte sur la transparence du marché des transferts et passe notamment «par la mise en place de plateformes électroniques d'information destinées aux communautés de migrants qui renseigne sur les coûts des canaux disponibles et les services offerts ». Mais la conférence estime que «l'effort doit porter sur la diversification des moyens de transfert », et «appelle de ses vœux l'ouverture des réseaux et services postaux des pays d'origine à des coopérations bancaires, au nord comme au sud ».
Le second domaine prioritaire porte sur «la modernisation du système bancaire des pays partenaires et la systématisation des partenariats entre établissements du Sud et du Nord en vue de mettre en place des «services financiers miroirs» aux migrants et de promouvoir la reconnaissance mutuelle de l'historique bancaire et économique des clients de part et d'autre de la Méditerranée».
Dans ce cadre, la Conférence souhaite soutenir la formation des personnels bancaires des pays du sud à la gestion du risque et invite à la définition d'un cadre réglementaire adéquat à l'interconnexion des systèmes de paiement entre banques du sud et du nord.
Le troisième domaine d'action porte «le renforcement du lien entre transferts financiers et investissement dans les pays d'origine». A cet égard, la Conférence a examiné les deux pistes d'actions que sont le refinancement des banques sur les marchés internationaux en ayant recours à des schémas de titrisation (à l'instar de l'expérience menée par la communauté bancaire turque dont l'encours des schéma de titrisation atteint plus de 13 milliards de USD depuis 1991) et celui du développement des mécanismes financiers coopératifs, en premier lieu la micro-finance.
La FEMIP accompagnera la réalisation de ces priorités, tout d'abord en sensibilisant à ces problématiques son Conseil Ministériel (composé des ministres des Finances de l'Euro-Méditerranée) lors de leur prochaine réunion, fixée aux 13 et 14 mai prochains à Chypre, afin d'esquisser des décisions de principe relevant de la gouvernance économique de l'Euro-Méditerranée en matière de gestion des flux financiers générés par les migrants.
Par ses financements et de l'assistance technique, la FEMIP continuera d'œuvrer au renforcement capacitaire des systèmes bancaires des pays partenaires en vue de faciliter leur rapprochement avec leurs homologues de l'Union autour de la fourniture de services bancaires aux migrants. En matière de titrisation, la FEMIP qui appuie une première expérience au Liban, pourra aider à transposer ce mécanisme à d'autres pays de la région.
Plus largement, la FEMIP peut, avec ses capitaux à risques, promouvoir la mobilisation de l'épargne locale et des migrants en faveur de l'investissement de développement économique dans les pays partenaires. Sur ces thèmes, et pour favoriser la définition de produits bancaires adaptés, elle se propose en outre de mobiliser la capacité d'analyse des réseaux universitaires avec lesquels elle a conclu des accords de partenariat.


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