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Hassen Zargouni
Publié dans WMC actualités le 14 - 05 - 2007

‘' Miser sur les compétences humaines davantage que la logique capitalistique est un enjeu décisif pour l'entreprise tunisienne''
A l'issue de l'élection du nouveau bureau de l'Association des Tunisiens des Grands Ecoles ‘'ATUGE'', Hassen Zargouni, qui a été reconduit au poste de président, a bien voulu nous accorder l'interview ci-dessous dans laquelle il revient évoque les nouvelles perspectives du nouveau bureau exécutif, les défis à relever, les impératifs qui se posent aujourd'hui à l'entreprise tunisienne… Mais donne également au passage quelques indications sur la rencontre traditionnelle de l'ATUGE qui se déroulera en juin et juillet prochains, respectivement à Paris et à Tunis.
Webmanagercenter : L'ATUGE Tunisie vient d'élire son nouveau Bureau exécutif. Quels défis, quelles ambitions et quels moyens ? Quel sera son credo ou plutôt quels sont les axes qu'il va privilégier ?
Hassen Zargouni : L'ATUGE est un réseau de près de 3000 membres dont seulement un millier sont installés en Tunisie, le nouveau bureau élu s'est fixé trois grands défis : d'abord, faire des anciens des grandes écoles françaises d'ingénieurs et de commerce un véritable fer de lance de l'internationalisation des entreprises tunisiennes dans son acception la plus large, à savoir l'exportation et l'investissement à l'étranger. La caractéristique de biculturalisme des atugéens avec un pied en Tunisie, la mère patrie, et un pied à l'international (en France notamment), permet légitimement aux ! membres de l'ATUGE d'ancrer une image d'une Tunisie conquérante aux yeux du Monde et en Europe prioritairement.
Le deuxième défi est d'agir dans le sens du raffermissement des liens entre les membres de l'association pour constituer un réseau citoyen (les atugéens étaient tous boursiers de l'Etat tunisien, ils ne l'oublient pas !), solidaire et agissant : constituer un lobby de l'excellence. Les atugéens ont, en effet, contribué largement à l'enrichissement du débat économique et de société en Tunisie, souvenez-vous des Mardis de l'ATUGE (recherche scientifique, processus Euromed, financement du développement, gestion des risques, dialogue des cultures, stratégie énergétique en Tunisie,…) et de nos derniers forums (Internationalisation des entreprises tunisiennes, Etat des lieux secteur financier et banc! aire en Tunisie, les compétences et la valeur ajoutée, la transmission de l'entreprise familiale,…).
Enfin, le troisième défi consiste à contribuer à arrimer la Tunisie à l'économie mondiale fondée sur la connaissance et œuvrer pour l'édification de la société du savoir, cela est possible en effet par les échanges scientifiques, techniques et culturels, facilités par les connexions internationales des atugéens avec le monde académique, de la recherche, des finances et des nouvelles technologies. Des projets concrets en Tunisie avec les grandes écoles françaises sont proposés à la communauté des atugéens pour y faire part avec leurs idées, voire davantage (contributions pédagogiques ou autres).
Vous êtes un observateur attentif de l'économie tunisienne. Selon vous quels sont les impératifs qui se posent aujourd'hui à l'entreprise tunisienne ? Est-ce qu'elle a les moyens de ses ambitions ?
A court terme, je vois trois impératifs : internationalisation de la culture d'entreprise en Tunisie et cela à tous les niveaux du management : mode de travail (rigueur, transparence, productivité horaire, …), langue de travail, numérisation du travail, …. Cela suppose que nos managers voyagent plus, que nos cadres fréquentent davantage les milieux d'affaires à l'international, que l'anglais soit mieux maîtrisé et que les technologies de l'information et de la communication soient la règle et non un must au sein de nos entreprises.
Un autre impératif réside en une nécessaire audace dans l'entreprenariat et dans la prise de décision d'investissement, l'échéance de 2008 (entrée en vigueur des accords de libre-échange UE-Tunisie pour les principaux biens manufacturés) est plutôt une aubaine, le marché européen et du Moyen-Orient nous sont ouverts, la prise de risque fait partie du vocabulaire du management !
Le troisième axe serait l'embauche des cadres du supérieur : le gap entre le taux de valeur ajoutée dans l'industrie manufacturière en Tunisie et celui que connaissent les entreprises européennes supposent que nos entreprises recrutent des cadres pour plus de valeur ajoutée. Les incitations sociales et fiscales sont nombreuses et au-delà de l'acte citoyen, les entreprises peuvent profiter de l'effet d'aubaine et recruter, sans prendre des risques financiers inconsidérés, des compétences techniques et de gestion permettant une augmentation de la valeur ajoutée, moteur de la croissance. Miser sur les compétences humaines davantage que la logique capitalistique est u n enjeu décisif pour l'entreprise tunisienne.
A l'instar de l'IACE en décembre dernier, l'entreprise maghrébine constituera le point essentiel de la rencontre traditionnelle de l'ATUGE en juin et juillet prochains (respectivement à Paris et à Tunis). Pourquoi ? Est-ce que l'espace Maghreb fait tant rêver les entreprises, ou bien une sorte de volonté de faire bouger les choses… ?
Avant de faire rêver les entreprises, l'espace Maghreb fait rêver les hommes et les femmes qui vivent en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Libye et en Mauritanie. L'approche de l'ATUGE en organisant son traditionnel forum estival (le 9 juin à Paris et le 19 juillet à Tunis), événement phare de notre association, sur le thème «La dimension maghrébine : nouvel espace d'opportunités pour les entreprises et pour les investisseurs» est différente de celle organisée par l'IACE en décembre 2006, en ce sens où elle axe la réflexion sur les hommes, leurs expériences, leur parcours entreprenarial maghrébin, et le retour d'expériences que cela suppose pour une intégration «microéconomique» maghrébine, augurant de fait une intégration macro-économique, voire politique réelle.
Notre parti pris est de considérer l'espace Maghrébin comme étant une zone d'action que les entreprises maghrébines s'approprient, et à partir de laquelle s'opère la conquête des marchés internationaux des biens, et des services mais aussi des capitaux. De fait, exporter ou investir dans cet espace par des entreprises maghrébines n'est pas en soi une prouesse, mais un début de processus de mondialisation et donc de survie.
Il n'en demeure pas moins que l'IACE sera notre partenaire pour ce forum, ce qui nous honore en soi, et nous partirons, en terme de contenu, de certaines des conclusions des Journées de l'Entreprise organisée à Sousse au mois de décembre 2006. Le CJD, Centre des Jeunes Dirigeants, partenaire traditionnel de l'ATUGE, a été sollicité pour contribuer à ce forum, le thème du jeune entrepreneur maghrébin a été traité, en effet, par le CJD l'année dernière et constitue aussi de la matière première pour réussir un forum que nous souhaitons à l'accoutumée ouvert et fécond.
Quel rôle joue l'ATUGE dans l'effort au niveau national pour la création d'entreprise ?
L'ATUGE œuvre actuellement a impulser l'esprit d'entreprenariat chez les étudiants en dernières années des écoles d'ingénieurs et de gestion, en organisant des séminaires de sensibilisation (EPT, ENIT, INSAT, ESSAI, IHEC, …), en insistant notamment sur les pré requis pour entreprendre. Déjà en 2003, le forum ATUGE portait sur le thème « Projets Innovants et entreprenariat», la création d'un club Entrepreneurs au sein de l'ATUGE dont l'objectif principal est l'ancrage d'une culture entreprenariale, tout cela indique notre engagement dans cet axe stratégique national. Très récemment, la Maison de l'ATUGE a ouvert ses portes en tant que business center pour abriter de jeunes promoteurs de projets innovants accédant ainsi à toute la structure bureautique de notre permanence (sise à Mutuelleville) ainsi que le carnet d'adresses des atugéens pour faire des affaires !
Un mot de la fin ?
Je profite de cette tribune pour annoncer la reprise du cycle des conférences-débats de l'ATUGE avec comme premier thème pour le mois de juin 2007 « Le temps est venu pour bâtir une Union Méditerranéenne » avec M. Jean-Louis Guigou, Président de IPEMED, une personnalité française très engagée dans le raffermissement des liens Nord Sud et par ailleurs j'émets le souhait d'une présence massive des responsables d'entreprises, du monde de la banque et des finances, des universitaires et des médias économiques à notre forum annuel qui se tiendra, je le rappelle, le 9 juin 2007 à l'Ecole Supérieur de Commerce de Paris et le 19 juillet 2007 à Tunis à l'hôtel Sheraton! , et où un hommage tout particulier sera organisé en l'honneur de feu Si Mokhtar Latiri qui nous manque beaucoup aujourd'hui mais dont l'esprit est, en partie, en nous tous.
Propos recueillis par Tallel BAHOURY


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