Dès lors qu'un processus de production peut se décomposer en plusieurs étapes distinctes, une ou plusieurs de ces phases sont théoriquement externalisables. Dès lors qu'un processus de production peut se décomposer en plusieurs étapes distinctes, une ou plusieurs de ces phases sont théoriquement externalisables. La sous-traitance industrielle est présente dans les secteurs les plus variés : électronique, chaudronnerie, fonderie, textile, décolletage, plasturgie... et évolue dans une logique de partenariat de plus en plus poussée entre donneur d'ordre et preneur d'ordre.
Premier avantage de l'externalisation industrielle : elle permet à l'entreprise d'alléger ses coûts fixes (investissements matériels, salaires, matières premières...) au profit de coûts variables plus proches de ses besoins réels.
Elle permet aussi de reporter sur le prestataire le risque industriel et financier de la mise au point d'un nouveau processus de production. Les techniques de fabrication étant de plus en plus pointues, les sous-traitants industriels spécialisés deviennent incontournables. Ils sont en effet capables de répondre à des demandes parfois contradictoires : concevoir des produits d'une complexité croissante dans des délais toujours plus courts, à des prix toujours plus bas. Ils disposent pour cela du savoir-faire et des outils nécessaires, notamment en matière de CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateur) et de GPAO (gestion de la production assistée par ordinateur).
Un processus de production étant une chaîne, l'externalisation d'un maillon de celle-ci peut fragiliser l'ensemble du cycle. Assurez-vous de la qualité du prestataire.
Choisir son prestataire Parmi la multitude de critères à prendre en compte, quatre points suivants sont particulièrement importants pour sélectionner les prestataires : * La qualité du produit ou de la prestation. Cela concerne non seulement la conformité du produit au cahier des charges, mais aussi le processus de fabrication mis en oeuvre. On privilégiera notamment les prestataires ayant mis en oeuvre une procédure de certification. Et ce, qu'il s'agisse de procédures propres à un secteur d'activité ou des certifications plus générales de la norme ISO 9000 : ISO 9001 (qualité du produit du stade de conception à l'après-vente), ISO 9002 (opération de production ou d'installation) ou ISO 9003 (contrôle des produits en sortie d'usine). * Le critère «quantité-délai» : c'est, d'une part, la capacité à respecter les délais de livraison et à travailler à flux tendus et, d'autre part, le respect de la tolérance zéro dans les quantités livrées. * La capacité d'innovation : le prestataire doit présenter le maximum de garanties sur sa capacité d'innovation et de développement, tant sur le produit lui-même que sur son processus de fabrication. Cela afin d'en améliorer régulièrement la qualité et le coût de revient. * La pérennité de la relation : plusieurs critères entrent en jeu, à commencer par la solidité financière du preneur d'ordre. L'évaluation du portefeuille-clients, notamment la part des trois premiers dans son chiffre d'affaires, est un bon élément d'appréciation de sa dépendance vis-à-vis des donneurs d'ordre. L'examen de la trésorerie est aussi utile.
Contrat : les points clés * Les contrôles qualité. Il est prudent de définir, dès la phase contractuelle, les différents contrôles de la qualité du produit et les mesures à prendre en cas de problème. Tout d'abord, les contrôles réalisés par le prestataire lors du cycle de production (notamment sur la qualité des matières premières et à différentes étapes du processus de fabrication). Ensuite, le contrôle final, toujours chez le prestataire, de la conformité du produit avec la commande. Enfin, un contrôle par le client à réception des marchandises. En cas de qualité insuffisante lors du dernier contrôle, les réparations, retours en usine et améliorations nécessaires seront à la charge du prestataire. Un seuil de tolérance (compris entre 0,5 et 1 % de la commande totale) peut être instauré. * L'engagement de confidentialité. L'entreprise donneuse d'ordre peut être amenée à communiquer des informations sur ses méthodes, voire des secrets de fabrication, à l'entreprise sous-traitante. Le prestataire doit s'engager à ne pas divulguer ces techniques et à ne pas en faire usage pour d'autres clients. * La garantie de continuité. Si le prestataire n'est pas en mesure de remplir ses engagements, il doit permettre à un autre sous-traitant d'assurer la production ou le service, notamment par la fourniture des documents techniques nécessaires à la prestation. * L'Entreprise (Extrait du n°193 - novembre 2001)