A l'issue d'une réunion avec des ministres et des gouverneurs de Banque centrale africains dans la capitale Mozambicaine Maputo-, le directeur général du Fonds monétaire international, Rodrigo Rato a laissé entendre que le continent africain pourrait disposer du poste de directeur adjoint du Fonds. M. Rodrigo Rato a également exprimé son regret que les droits de vote actuels des pays africains soient insuffisants et non suffisamment représentés, mais affirme que le FMI promet d'agir en sorte que ces droits augmentent et améliorent la représentation africaine en son sein dans l'avenir. Quand bien même on augmenterait les droits de vote des pays africains, en quoi cela changerait-il à la situation économique et financière actuelle des pays du continent noir ? Comment donner plus de droits à des pays qui contribuent moins ? Ne serait-il pas plus judicieux d'améliorer les instruments de financement du Fonds en faveur des pays africains afin de permettre à ces derniers d'accéder plus facilement aux crédits ? Enfin, M. Rodrigo Rato serait-il déjà entré en campagne pour un autre mandat ? Beaucoup de questions sans réponse pour l'instant. D'ailleurs, il n'est pas inutile de rappeler que, dès la création du Fonds monétaire international, les pays africains se sont vu octroyer 11,2% des droits de vote, mais en réalité ne disposent de 2% de ces droits qui correspondent à leur contribution financière. C'est le cas des toutes les institutions financières internationales. Tient, bien que la Banque africaine de développement soit, comme son nom l'indique, un instrument de financement pour le développement des pays africains, ces derniers ont-ils les mêmes droits de vote ? Bien sûr que non. Alors pourquoi l'exiger de la part du FMI ? Les pays africains ne doivent pas se laisser berner par de ce genre de propos qui ressemblent bien à des propos de campagne. Ils doivent plutôt exiger une réelle refonte du Fonds, au lieu de chercher à obtenir un poste de directeur adjoint dans une institution qui n'est pas sans reproche dans l'état actuel des économies africaines. T.B.