La tension entre le corps enseignant et les ministères de l'Education et de la Formation Professionnelle (MEFP), et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), est désormais une donnée quasi-permanente du paysage socio-politique national. Elle a «pollué» les examens de l'année scolaire et universitaire écoulée; et on la retrouve en ce début de la nouvelle. En effet, la semaine qui touche à sa fin a vu la reprise du bras de fer entre les enseignants du primaire et du secondaire et le MEFP, qui s'est traduit par un sit-in au siège même de ce département. Une situation qui a amené le bureau exécutif de l'UGTT à monter au créneau pour prendre position sur la situation dans le secteur de l'éducation, dans un communiqué publié le 11 septembre. Un texte équilibré dans lequel l'instance exécutive de la centrale ouvrière réitère son attachement au dialogue «comme moyen de régler les problèmes» et adresse des recherches aux deux ministères en charge du dossier de l'éducation dans notre pays.
Au MESRS, le BE annonce son «rejet de principe des violations légales auxquelles le ministère a recours» et reproche à ce département son refus de traiter avec la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique «le seul représentant des enseignants du supérieur et de l'UGTT, dans ses relations avec la tutelle».
Concernant le MEFP, l'UGTT exprime son «étonnement» pour «le refus du ministère de l'Education et de la Formation Professionnelle des demandes du bureau exécutif et du secrétaire général (de la centrale ouvrière, ndlr) de rencontrer les secrétaires généraux des syndicats généraux de l'éducation afin de traiter une série de question», pour son «revirement» concernant l'application des dispositions de l'accord du 15 mai 2007, concernant les «mutations humanitaires et le mouvement des directeurs», et, enfin, au sujet des entraves à l'exercice du droit de grève. Ce qui promet une année «chaude». M.M.