Général Motors a annoncé qu'au cours des trois prochaines années, il consacrera la moitié de son budget publicitaire, soit la bagatelle de 1,5 milliard de dollars sur Internet. Et il n'est pas le seul, ne serait-ce que dans le secteur de l'industrie automobile à agir ainsi. Hyundai a suivi récemment la même démarche, puisque la firme coréenne a fait part de sa volonté de doubler son budget publicitaire Internet. Mais l'exemple de Général Motors, le troisième annonceur aux Etats-Unis, par ordre d'importance, est incontestablement un signal fort. De quoi faire saliver nos portails sur le web tunisien, qui se sont multipliés ces derniers temps. Les entreprises tunisiennes, si elles ont eu quelques réticences aux débuts, ont fini par emboîter le pas aux géants de l'industrie internationale. Toute proportion gardée, bien sûr. C'est que le web permet un ciblage nettement plus fin que les médias traditionnels. Le retour sur investissement peut être évalué de manière beaucoup plus fine, grâce à des outils spécifiques. L'annonceur peut ainsi retrouver des statistiques détaillées sur le nombre d'internautes qui ont vu sa bannière, qui ont cliqué sur elle pour obtenir des informations complémentaires, bref tant d'instruments au service du département marketing, qu'il serait difficile d'imaginer dans la presse écrite ou même à la télévision.
La multitude de supports web, y compris en Tunisie, permet une segmentation particulièrement poussée du marché, ce qui induit une rentabilité accrue des investissements publicitaires sur le Net. Et après tout, des boîtes comme Hyundai ou Général Motors ne vont pas s'amuser à jeter des milliards par les fenêtres. Fussent-elles sur le web ! O.C.