Dans son dernier rapport sur le secteur bancaire tunisien, Maxula Bourse présente une étude exhaustive du secteur, avec en préambule une esquisse des évolutions des banques tunisiennes ou de son passé tourmenté, en passant par l'état des lieux, par un classement selon leurs PNB (Produits nets bancaires), le positionnement du système bancaire tunisien dans la zone de l'Afrique du Nord et en terminant par une évaluation sur la base du model JP Morgan, qui inclut la prise en compte de leurs potentiels de restructurations et de consolidation. Investment Highlights
Analyse Top-Down
- Un financement prépondérant de l'économie tunisienne par le secteur bancaire à l'instar de la plupart des pays émergents. - Chiffres à l'appui, les crédits octroyés représentent 63% du PIB, sachant que ce taux a atteint 70% au Maroc. (Sources: les banques centrales) - Une qualité d'actif et une couverture des créances accrochées en nettes progressions mais qui restent en dessous des standards internationaux. - Une arrivée imminente de géants internationaux de la profession bancaire, avec l'élimination des barrières à l'entrée; le besoin de se conformer aux normes internationales se fait ainsi des plus pressants. - Une forte dépendance envers les secteurs du tourisme et de l'immobilier. - Un potentiel de croissance sur le marché local jugé modeste. Nous estimons que l'issue logique sera de s'orienter vers un processus de regroupements et de fusions, non pas pour générer des gains en rentabilité et des économies d'échelles mais plutôt pour se doter d'un poids permettant l'accès à des marchés africains à forte croissance, donnant ainsi un souffle additionnel au système bancaire tunisien, à l'instar de l'expérience marocaine. - Un bon positionnement au niveau régional : le secteur bancaire tunisien se trouve être un des meilleurs parmi ses homologues au niveau régional (nord-africain et maghrébin). Il présente, toutefois, un certain retard par rapport au secteur marocain, vu que les restructurations au Maroc ont été engagées bien avant. - Un intéressement remarquable des investisseurs étrangers à ce secteur en dépit des EVA négatives affichées par les banques étudiées (à l'exception de la BH). Il relève ainsi de la vision stratégique qu'ils portent sur le système bancaire tunisien (consolidation, concept de bancassurance, expansion régionale, etc.). - Un accroissement considérable du PNB au niveau sectoriel, confirmé par le développement des produits et l'expansion de l'activité de crédit. Côté rentabilité, une régression est affichée en raison des efforts énormes fournis en matière de provisionnement, de modernisation des systèmes d'information et d'expansion des réseaux d'agences.
Evaluation
L'analyse des banques couvertes par cette étude, en relation avec l'environnement dans lequel elles évoluent a permis d'identifier trois catégories de valeurs : - Des valeurs à multiples élevés (primes de qualité) qui sont caractérisées par de bons fondamentaux : un portefeuille sain, une bonne gestion des risques et un niveau adéquat de provisionnement. - Des valeurs présentant des fondamentaux de qualité, certes moindres, mais satisfaisante et en nette amélioration. Il s'agit de banques à fort potentiel de croissance, mais qui se vendent également cher sur le marché (primes de restructuration/ fusion). - Des valeurs à multiples nettement inférieurs à la moyenne sectorielle mais qui présentent les moins bons fondamentaux et qui sont loin de respecter les ratios prudentiels. Néanmoins, leurs fondamentaux étant en amélioration, ces banques bénéficient d'un potentiel de restructuration considérable qui n'est pas incorporé dans leurs prix actuels. - L'investissement dans le secteur bancaire tunisien s'avère intéressant vu le potentiel qui lui sera offert suite à une refonte de son paysage par des opérations de fusions. - Dans un contexte caractérisé par un manque de visibilité, il relève de l'absurdité de miser sur une valeur bien précise. Il convient, alors, de détenir un portefeuille diversifié couvrant les différentes catégories de titres de manière à «garantir» un niveau minimum de rentabilité quel que soit l'état de la conjoncture.
- Téléchargez l'étude Maxula sur le secteur bancaire tunisien (Extrait de l'étude de Maxula)