D'habitude, l'homme, ou son entreprise, cite ses clients prestigieux pour en tirer fierté et s'en prévaloir. S'appuyant sur un cursus solide, une expérience musclée et une carrière pour le moins exemplaire, il s'est, dès le début de son aventure personnelle (Comete Engineering), carré dans la cour des grands avec élégance et un savoir-faire que c'est celle-ci qui l'a adopté et en a fait un des siens. Le mot est parti très vite, mais on voudrait insister dessus un moment. Elégance. Tout chez cet homme et autour de lui est élégance. Elégance du verbe et de la phrase qu'il donne l'impression de l'avoir écrite avant de la prononcer ; élégance et le sens de l'écoute ; élégance du discours qu'il se garde de faire emphatique ou abscons, mais clair et persuasif ; élégance du geste de la main qui ressemble beaucoup à celui d'un pianiste en plein concert ; et surtout, cet abord élégant et amical qui met ses interlocuteurs en confiance, tous soucis dehors. On est tenté de dire que l'atout majeur qui a fait de cet homme ce qu'il est aujourd'hui tient beaucoup plus à son élégance qu'à son parcours universitaire. Dans tout ce qu'accomplit l'homme (en général), il y a toujours l'art et la manière de faire. Chez Radhi Meddeb, l'art et la manière sont si naturels et élégants qu'ils forcent l'estime et l'admiration. On sait maintenant ce qui a fait tout le succès de Comete Engineering
Né au mois de mai 1954 à Tunis, Radhi Meddeb s'est offert, en 1971, un siège au Lycée Saint-Louis de Paris pour la préparation au concours d'entrée aux Grandes Ecoles d'Ingénieurs. Elle le prédisposera à l'Ecole Polytechnique de Paris en 1974 qu'il quittera une année plus tard pour l'Ecole des Mines, toujours dans la capitale française. Après une multitude de stages (dont une mission d'études aux Etats-Unis sur le thème du système financier américain''), il rejoint, en Tunisie, le groupe Phosphates Gafsa où il passe par les postes de Chef de département, Chef de projet, Contrôleur de gestion, et Chef de division.
Du domaine des mines, il passera à celui bancaire avec la STUSID (Société tuniso-saoudienne d'investissement et de développement) qui en fait, de 1982 à 1986, successivement Directeur du développement et suivi, et Directeur Chef de département Planification et suivi.
Nous sommes là plus précisément vers la fin de l'année 1986. Donc à la veille de la création de Comete Engineering. Voici ce qu'il en dit:
« La situation économique en Tunisie n'était pas brillante, c'était une atmosphère de fin de règne politique et économique. Les grands équilibres macro-économiques de la Tunisie avaient dérapé, et le pays était sous ajustement structurel avec la Banque Mondiale et le FMI. Or, la Tunisie est à la confluence de plusieurs courants : arabe, musulman, africain A ce titre, toute entreprise basée en Tunisie pouvait émarger sur des financements arabes, islamiques ou africains pour des projets réalisés ailleurs. C'est ainsi que Comete a été conçue dès le départ. La meilleure preuve à cela est que, les deux premières années, la totalité du chiffre d'affaires a été réalisée à l'extérieur. Ce n'est qu'en 1989, quand les choses se remettaient petit à petit en place, que Comete a pu accéder au marché tunisien. C'est une démarche pour le moins particulière ; habituellement, une entreprise part de son propre marché pour la conquête des marchés étrangers. Pour nous, c'était le cheminement inverse : nous sommes partis du marché international pour conquérir notre propre marché par la suite».
Dans l'impossibilité de mentionner tous les titres et missions qui lui sont confiés, on se limitera au fait que M. Radhi Meddeb est, depuis 2004, membre du Conseil supérieur de la statistique, et que depuis janvier 2008, il est Administrateur représentant le groupe des Caisses d'Epargne (France) au Conseil d'Administration de la Banque tuniso-koweïtienne (Tunisie).
Il est père de trois filles dont une qui s'achemine tout droit vers le monde des arts à Paris.