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Ces technologies ne sauveront pas la planète (2ème Partie)
Publié dans WMC actualités le 30 - 10 - 2008

L'homme a su façonner son monde au gré de ses envies tout au moins jusqu'à certaines limites. Néanmoins, l'enjeu pour l'homme n'est plus aujourd'hui de maîtriser la nature mais de maîtriser l'impact qu'il a dessus (souvent appelé, empreinte écologique) . Cet enjeu est autrement plus complexe à atteindre et le principal moyen trouvé à ce jour est une course éperdue dans les technologies, technos qui ne résolvent, comme mon précédant article, l'indiquait que partiellement le problème.
1) Course éperdue aux nouvelles technologies que l'homme ne maîtrise plus
Juste un exemple, la pauvreté a diminué dans le monde, selon la Banque Mondiale . Il y avait 1,4 md de pauvres en 2005 contre 1,9 md en 1981 soit une proportion de 26% de pauvres contre 52% en 1981 (malheureusement répartie inégalement car l'Afrique subsaharienne n'a pas vu diminuer son taux de pauvreté, stabilisé à 50% depuis 25 ans) alors que la population mondiale a augmenté de 1,8 md de personnes.
Face au problème de la faim et de la croissance démographique, notre réponse a été :
1) …une révolution agricole, nommée révolution verte (Wikipedia : La révolution verte est une politique de transformation des agricultures des pays en développement (PED) ou des pays les moins avancés (PMA), fondée principalement sur l'intensification et l'utilisation de variétés de céréales à hauts potentiels de rendements.
Le terme révolution verte désigne le bond technologique réalisé en agriculture au cours de la période 1944-1970, à la suite de progrès scientifiques réalisés durant l'entre-deux-guerres. Elle a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés à haut rendement, notamment de céréales (blé et riz), grâce à la sélection variétale. L'utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, de la mécanisation, de l'irrigation y ont aussi contribué. Elle a eu pour conséquence un accroissement spectaculaire de la productivité agricole, et a permis d'éviter les famines catastrophiques, qui auraient pu découler de l'augmentation sans précédent de la population mondiale depuis 1950.) avec l'utilisation massive d'engrais, pesticides (commencée vers la fin de la seconde guerre mondiale avec un développement fulgurant dans les années 1970)
2)… tellement massive que les parasites, virus et consorts résistent de mieux en mieux aux pesticides, insecticides, …
3)… ce qui a incité certaines sociétés à vendre des plantes OGM résistantes à des doses encore plus importantes de pesticides, insecticides à partir des années 1996 (cf Article Monde Diplomatique avec la vente de kits semence OGM résistant à l'herbicide et l'herbicide en question ! )
4)… ce qui risquerait d'entraîner des maladies spécifiques aux OGM (Extrait : Canal + : 90 Mn : OGM, l'étude qui accuse)
5)… ce qui incitera d'autres entreprises à mettre sur le marché des médicaments pour traiter les maladies spécifiques aux OGM
6)… ce qui pourrait entraîner des effets secondaires inconnus
7)… que d'autres entreprises traiteraient par des nano-technologies dans le domaine médical
8)… qui seraient elles-mêmes dangereuses pour la santé … (Etude Laboratoire EMPA - Article Naturavox : Nano technologies mais maxi danger ?)
Il n'y a pas de fin à moins de revenir à la base et de se poser la question : Comment produire plus sans se lancer dans une surenchère technologique ?
Dans l'exemple ci-dessus, diverses réponses existent comme l'utilisation de plantes vivaces à la place des plantes annuelles, la culture sans labourage … mais serait-ce suffisant pour répondre à la demande alimentaire ?
A moins d'une crise planétaire menaçant directement notre survie à court terme, nous serons bien incapables de revenir en arrière.
2) La surenchère à la complexité
Les 5 révolutions peuvent nous aider à préserver la Terre en nous aidant à utiliser des solutions économiques en ressources, plus respectueuses de l'environnement, mais cela est possible grâce à un accroissement énorme de la complexité. Il est possible de faire mieux en plus simple (pour ceux que cela intéresse, la méthode Triz d'Altshuller en donne de nombreux exemples) mais il est nettement plus facile de trouver des solutions complexes que de trouver des solutions simples à des problèmes (simples et a fortiori complexes) !
Pour être exact,

* il existe souvent une solution qui répond partiellement au problème et donc au lieu de reprendre le problème à la base, nous préferrons modifier cette solution pour qu'elle réponde à 90%
* puis plus tard, nous la modifierons pour qu'elle réponde à 95% au problème.
* Solution qui créera peut-être des effets indésirables et
* que nous préfererons éliminer par une nouvelle solution pour les réduire
* qui aura elle-même d'autres effets secondaires…
Il aurait été tellement plus simple de directement trouver une solution qui, à la fois réponde au problème et n'ait pas d'effets indésirables. Mais, il est difficile de revenir en arrière car des secteurs économiques entiers ont été bâtis sur ces solutions, comme l'industrie chimique, agro-alimentaire, pharmaceutiques… avec autant d'emplois, d'entreprises…
Après difficile de s'étonner que certaines grosses entreprises peuvent parfois être tentées de racheter des petites entreprises très innovantes en mettant au frigo des innovations qui mettraient en péril un empilement de solutions qui font vivre leurs entreprises.
3) Machine se substitue à l'homme car il ne peut plus gérer la complexité seul
Cette complexité et surtout la multitude de systèmes complexes dépassent l'entendement d'un seul individu. Il a besoin d'un outil, d'une machine qui l'aide de manière simple à prendre des décisions ou à agir, quitte même à agir à sa place. L'homme accroît sa dépendance envers la machine et la machine sera de plus en plus à même de le « comprendre » et de s'adapter à ses besoins tout en intégrant la complexité de son environnement. En revanche, l'homme sera de moins en moins capable de comprendre la machine.
4) Machine règle la vie de l'homme pour son « bien »
L'exemple des voitures est frappant, il devient de plus en plus difficile de réparer sa voiture soi-même. D'ici quelques années, nous verrons apparaître des scellés sur nos capots avec la mention « N'ouvrez pas sous peine de perdre votre garantie », comme c'est déjà le cas pour de nombreux appareils (disques durs externes, téléphone, TV…). Nous devrons faire confiance à la boîte noire, mais elle, elle ne nous fera pas confiance !
Pour réduire la consommation énergétique, un kick down ou un pied à fond sur l'accélérateur deviendra impossible, il provoquera tout au plus une augmentation régulière de la vitesse de votre voiture, une voix féminine vous susurera alors : « Afin de réduire la consommation énergétique, nous vous rappelons qu'il est préférable d'accélérer de manière mesurée. » .
Aujourd'hui, un grand nombre de limitations sont désactivables mais demain… nous n'aurons plus le choix et si nous l'avions, ce serait encore pire pour les générations futures … car nous consommerions plus que nous devrions.
La technologie limitera notre liberté de faire tout et n'importe quoi et nous imposera les bonnes conduites à tenir pour réduire notre empreinte environnementale. Les appareils nous obligeront à adopter une position écologique et respectueuse de la planète.
Ces restrictions risquent d'être tellement difficiles à faire admettre aux hommes que ce seront les machines qui nous l'imposeront. Néanmoins, ce sera différent d'aujourd'hui. Aujourd'hui, rien ne vous interdit de mettre le pied au plancher et de dépasser la vitesse autorisée, vous prenez juste le risque de vous faire flasher. Demain, (sauf si les caisses de l'Etat sont vides ), votre véhicule ne dépassera jamais la vitesse autorisée même si vous mettez le pied au plancher, donc il sera inutile de vous interdire de dépasser la vitesse autorisée car ce sera impossible !
En outre, il est beaucoup plus facile à un système informatique, un automate… de vous dire non qu' à une personne que vous avez face à vous (cf les multiples serveurs vocaux.), et encore, une personne vous dira de plus en plus souvent qu'elle voudrait bien vous dire oui mais que c'est son système informatique qui refuse.
Le danger, néanmoins c'est que que nous nous cachions derrière les machines ou des chiffres pour prendre de grandes décisions parce que l'homme n'aura plus le courage de les prendre.
Conclusion
Les deux articles (1) et (2) ont pour objectif de montrer deux versants des révolutions technologiques futures :
* Oui, nous avons de la chance d'avoir ces révolutions technologiques, car elles atténueront certaines difficultés qui nous attendent.
* Non, ces technologies ne seront pas les sauveurs de notre planète et ce qu'elles nous apporteront se fera en partie au détriment de nos libertés individuelles, fera peser d'autres risques sur l'humanité et sur la faune et flore de notre planète…
Idéalement, nous devrions apprendre à les utiliser avec mesure mais est-ce possible ?
Quoi qu'il en soit, il est déjà trop tard pour revenir en arrière, donc apprenons à atténuer notre impact négatif dans le futur et apprenons à ![if !vml]![endif]nous adapter aux changements face à nous.
(Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id article=44955)


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