Avant hier, mercredi 29 octobre, s'est déroulée la 3ième édition du Software Freedom Day (SFD) 2008 à la technopole d'Elghazala. Cette manifestation a permis de faire connaître le monde des logiciels libres. Au cours de la journée, beaucoup de visiteurs sur les stands des différents exposants, notamment le club infoplus du campus universitaire d'El Manar, le club securinets de l'Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie (INSAT), Ubuntu-tn (voir notre article du 28 octobre dernier), le groupe Fedora Tunisie et enfin le groupe esprit libre de l'Ecole Supérieure Privée d'Ingénierie et de Technologies (ESPRIT) représentée par M. Mohamed Karim Bchini qui est aussi le directeur de l'événement SFD 2008 et à qui nous avons posé quelques questions : Webmanagercenter : M. Bchini, pouvez-vous nous présenter le Software Freedom Day ? Mohamed Karim Bchini : Le Software Freedom Day est une célébration mondiale du Logiciel Libre qui s'organise chaque année au même moment dans une soixantaine de pays. En Tunisie, le SFD est organisé par le club du logiciel libre en collaboration avec l'Association DFSA (Digital Free Software Association) qui est une association scientifique créée dans le gouvernorat de La Manouba en août 2005 par Dr Mohamed Saïd OUERGHI. Le but dans cet événement est d'attirer l'attention du grand public vers la culture du libre. On essaie de vulgariser les logiciels open-source aux Tunisiens et leur présenter les avantages de son utilisation dans l'éducation, la science, le travail et même à la maison. Dans sa troisième édition, est-ce que le SFD a enregistré une augmentation de l'afflux par rapport aux deux autres ? Nous avons noté une légère augmentation du nombre des visiteurs bien que ça reste trop peu à nos yeux, nous les défendeurs des logiciels libres. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans l'organisation de cet événement ? Le manque d'enthousiasme de la part des sponsors. Déjà nous avons souffert des réponses tardives de quelques sociétés qui ont décliné ou retiré la proposition de sponsoring à la dernière minute. De plus, on nous a promis un déjeuné et des bouteilles d'eau pour les animateurs des stands, mais on ne les a eues qu'après plusieurs sollicitations et en nombre inférieur très limité. Les participants, dont la plupart étaient des étudiants, n'ont pas calculé les frais du déjeuner du fait qu'on leur a annoncé que le repas serait assuré. Résultat, beaucoup d'entre eux n'ont rien mangé. Vous êtes le directeur de cet événement et le cofondateur du club esprit libre, mais aussi étudiant à l'Ecole Supérieure Privée d'Ingénierie et de Technologies. Comment vous organisez-vous ? Je fais de mon mieux. Mais j'avoue que cette année c'était encore plus difficile que les années précédentes vue que j'étais carrément l'unique personne à avoir toute la charge de l'organisation sur les épaules. Je ne vous cache pas que j'ai dû sacrifier mes études toute cette semaine pour pouvoir assurer le bon timing car l'évènement a failli être annulé à maintes reprises. Quelle est la prochaine étape pour la communauté du libre ? La prochaine étape est celle de décrocher le grand prix dans le concours mondial, Best SFD Event organisé par le SFD internationale. Chaque pays organisateur de SFD envoie son rapport sur l'activité de la journée avec des photos et séquences vidéos. Nous sommes arrivés à de bons résultats dans les deux dernières années et nous espérons nous distinguer dans le palmarès pour cette année.