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Pour le FMI, la relance ne doit pas être perçue par les marchés comme menaçant la viabilité budgétaire
Publié dans WMC actualités le 16 - 01 - 2009

Que doit-on faire pour contenir les effets de la crise financière devenue l'une des crises économiques les plus graves depuis l'époque de la grande dépression des années 30 ? Sur fond de doutes quant aux perspectives de croissance de l'économie mondiale revue régulièrement à la baisse, comment devrions-nous réagir ?
Dans un entretien accordé au Bulletin en ligne du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, Conseiller économique, et Carlo Cottarelli, Directeur du Département des finances publiques, parlent des contours du plan de relance mondiale proposé Dominique Strauss-Kahn, à l'occasion du sommet du G-20.
Nous vous en proposons ci-après les idées les plus importantes.
Pour faire face à la crise financière, un ensemble de mesures a été préconisé par le FMI. Les plus importantes seraient de remettre sur pied le système financier grâce à la recapitalisation des banques et à l'élimination des produits financiers toxiques. Le recours à la politique monétaire pour accroître la demande tout en sachant que dans plusieurs pays, la marge de détente monétaire se rétrécit et les taux d'intérêt directeurs sont proches de zéro. Sans oublier les perturbations sur les marchés du crédit qui atténuent l'effet de la baisse des taux d'intérêt sur la demande. La relance budgétaire qui joue un rôle déterminant, peut, à court terme, contenir la chute de la demande et de la production.
Selon M. Blanchard, les gouvernements doivent jouer la carte de la relance budgétaire et s'engager à mener les politiques nécessaires pour éviter que l'histoire de la Grande dépression ne se répète. Ils pourront ainsi dissiper les craintes que manifestent aujourd'hui les entreprises et les ménages et amorcer la demande. D'autre part, ajoute C. Cottarelli, il est important que la relancene ne soit pas perçue par les marchés comme menaçant la viabilité budgétaire à moyen terme, au risque d'aller à l'encontre des objectifs visés, y compris les effets immédiats sur la demande. La conception du plan est par ailleurs déterminante. Les mesures budgétaires doivent pouvoir être réversibles et il est souhaitable que les gouvernements soient disposés à inverser certaines politiques le cas échéant. Toute relance doit s'inscrire dans un solide cadre budgétaire à moyen terme, qui sera d'autant plus crédible que la politique budgétaire sera soumise à une supervision indépendante.
La hausse salariale dans la fonction publique est déconseillée
Il ne faut pas perdre de vue que la principale menace qui pèse sur la viabilité à long terme des finances publiques dans les pays avancés tient aux prestations d'assurance-vieillesse et d'assurance-maladie financées par les deniers publics. En valeur actuelle nette, ces coûts budgétaires futurs dépassent de loin ceux de n'importe quel plan de relance budgétaire. Un engagement crédible à maîtriser ces pressions budgétaires à long terme serait de nature à rassurer les marchés au regard de la viabilité financière à long terme. Enfin, les réformes structurelles propres à doper la croissance peuvent également contribuer à renforcer la viabilité à moyen terme. De fait, de nombreux pays ont réussi à réduire leurs ratios d'endettement public grâce à la croissance. D'autre part, précise C.Cottarelli, les gouvernants ne doivent pas tout miser sur une seule riposte, la bonne formule passe vraisemblablement par la combinaison d'un ensemble de politiques. Faut-il augmenter les dépenses ou faire baisser les impôts? Deux arguments qui militent en faveur des dépenses, sans doute plus que par le passé. Tout d'abord, le repli de la demande du secteur privé risque de perdurer. La politique budgétaire peut donc privilégier, plus qu'avant, les augmentations de dépenses, y compris les investissements dans l'infrastructure, car il n'y a pas lieu de s'inquiéter des délais d'exécution.
Ensuite, dans la conjoncture actuelle, la propension marginale des consommateurs à dépenser le produit des allégements fiscaux ou des transferts risque d'être réduite, d'où de faibles multiplicateurs. Cela dit, l'augmentation des dépenses doit être nuancée : la consommation directe de biens et de services par l'Etat -et surtout les quatre dépenses en capital- a un effet direct sur la demande et elle agira également de façon positive sur l'offre. En revanche, les augmentations salariales dans la fonction publique seront d'un maigre secours et elles risquent par ailleurs d'être difficiles à inverser.
Assurances contre les grandes récessions
Pour agir directement auprès des consommateurs et leur redonner confiance afin de les inciter à dépenser de nouveau, il faudrait selon C.Cottarelli que les gouvernements lancent des plans pour des allégements fiscaux et des transferts en faveur des consommateurs à court de liquidités, dont l'octroi d'allocations chômage, l'augmentation des crédits d'impôt de type primes pour l'emploi ou des allégements fiscaux en faveur des ménages pouvant subir des contraintes de crédit, ou bien encore l'expansion des dispositifs de protection sociale. Dans certains pays, les autorités pourraient songer à venir en aide aux ménages dont le logement risque d'être saisi.
Les consommateurs, précise O.Blanchard, qui subissent des contraintes de crédit ont tendance à dépenser le produit des allégements fiscaux, tandis que les consommateurs attentistes seront plus enclins à épargner tout complément de revenu. Il ajoute que les Etats pourraient être amenés à intervenir en offrant des garanties aux entreprises qui ont engagé une restructuration crédible. Cela dit, un soutien généralisé à l'ensemble des secteurs risquerait de conférer des avantages par rapport aux entreprises étrangères, d'où un risque de représailles et, partant, de guerres commerciales.
Sur un tout autre volet, le secteur public devrait proposer des assurances contre les grandes récessions. Les gouvernements pourraient proposer des contrats d'assurances qui entreraient en jeu dès que le PIB descendrait en dessous d'un certain seuil, et les banques pourraient subordonner l'approbation d'un crédit à l'acquisition de ce type d'assurance. Le principe serait semblable à celui d'une assurance contre les inondations, que de nombreux détenteurs de crédit immobilier doivent se procurer, précise Blanchard.
A.B.A.d'après le Bulletin du FMI


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