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un outil qui porte en lui l'avenir
Publié dans WMC actualités le 06 - 04 - 2009

Alya El Moutawa est une jeune femme dynamique et souriante. Très élégante dans sa « aabaya noire», elle me tend une main franche et chaleureuse : «Savez-vous que le Cheikh s'est rendu à la soirée consacrée à Abul Kacel Echhebi il y a quelques jours, dans le cadre du festival de la poésie que nous venons d'organiser ?». Pour cet événement, pas moins de 500 journalistes et plus de 1.000 poètes sont venus du monde entier. Une occasion en or pour débattre de la poésie arabe et se partager les dernières inspirations.
Dotée de 10 milliards de dollars, cette fondation est l'initiative la plus importante jamais lancée pour la promotion de l'éducation dans tout le monde. Elle se veut une réelle opportunité pour stimuler la renaissance arabe en termes de pensée, de créativité et de productivité à travers toute la région. La fondation a vu le jour en 2008. Elle a commencé par établir des programmes et des centres de recherche. Ses actions peuvent se déployer sur différents points : fournir des bourses aux étudiants, favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de leaders dans la région, encourager l'emploi, l'innovation et l'esprit d'entreprise, lutter contre les freins à la croissance et au progrès du monde arabe …
«Le travail dans cette fondation est un cadeau des dieux. La fondation oeuvre pour une noble cause et je suis fière de me trouver au milieu de cette aventure fabuleuse. Nous nous positionnons en tant que pépinière, d'ailleurs nous en avons déjà mis en place au Maroc, au Liban… La gageure pour la fondation est de soutenir toutes les initiatives. Nous sommes au cœur de la jeunesse. Nous nous plaçons au cœur de l'avenir», résume Alya, non sans enthousiasme.
Encourager la création, toutes les créations
Le fait que Dubaï soit la «Global city» qu'elle est devenue contribue au fait qu'elle puisse désormais encourager la création, toutes les créations. Alya définit les enjeux en ces termes : «Nous avons relevé de nombreux défis dans notre modèle de développement. Il est temps pour nous désormais de mettre la culture et la création, entre autres artistique, au cœur de notre système. Dubaï est un modèle de tolérance. L'objectif principal est d'encourager les gens et les artistes de parler d'eux-mêmes et de leurs cultures. Le but majeur à atteindre est de produire et de distribuer la culture arabe».
Le Musée du Prophète Mohamed est le premier édifice qu'attaque la fondation. Il aura pour vocation d'informer les visiteurs sur l'histoire et les pratiques de l'islam, et notamment sur le Hajj, le pèlerinage de La Mecque, que tout musulman doit faire s'il en a les moyens. Ce musée veut éclairer la vie et l'héritage du Saint Prophète et le message divin pour lequel il a vécu.
Alya El Moutawa revient souvent dans la conversation sur le Cheikh Al Maktoum et son fameux livre «My vision». Elle fait partie d'une nouvelle génération de dubayotes qui ont fait des études à l'étranger et qui reviennent vite au bercail travailler à l'édification du pays.
Il est difficile de savoir ce qu'ils pensent, ce qu'ils ressentent. Cela ne changerait probablement rien. Seuls les actes comptent. L'admiration qu'ils portent à la machine dubayote est sans limites. Alya, à sa manière, l'explique comme suit : «Nous n'avons pas les traditions des musées dans notre pays. Faut-il pour autant que l'on continue d'en priver les générations montantes ? Dubaï relève ce genre de défis. Dans une cinquantaine d'années, les jeunes d'aujourd'hui iront avec leurs enfants aux musées et cela rentrera dans les habitudes. C'est en cela aussi que ces projets sont révolutionnaires». Il va de soit que cela s'inscrit aussi dans le cadre d'une tendance de tourisme interrégional et dans une forte poussée du tourisme religieux.
Lorsque je corse légèrement l'entretien et attaque de front avec les répercussions de la crise sur Dubaï, Alya garde son calme. : «C'est à vous de choisir comment affronter la crise. Il faut immédiatement choisir votre camp. Regarder tout se détruire, ou saisir l'opportunité. La crise est précisément une opportunité. Elle est incontestablement là. Bien, faut-il s'arrêter pour autant ? Aujourd'hui, il convient de contempler ce que vous avez, de prendre soin de ce que vous avez réalisé et de finir ce que vous avez commencé, sans oublier de rester smart !».
Capitaliser sur le savoir et tirer leçon des échecs
Restant confiante, la jeune femme dit tout haut ce que beaucoup contestent tous bas : «Quand le marché dans le monde reprendra, Dubaï sera la première à repartir». Selon Alya, Dubaï travaille, travaille très dur. «Notre économie est diversifiée. Pensez-vous que nous reposons uniquement sur le secteur financier ou immobilier plus qu'un autre ? Allons donc ! Dubaï est dynamique et c'est une réelle économie», affirme-t-elle malicieusement.
Concernant le rôle des femmes dans la société et dans l'entreprise, Alya affirme qu'une génération de femmes se met en place. «Les entreprises ont un impératif de compétences. Il n'y a aucune différence entre femme et homme. Aucune excuse n'est acceptable pour les femmes de ne pas travailler. Un prix pour la mère modèle a récemment été instauré. Même la femme au foyer est récompensée pour son rôle dans l'édification de Dubaï». A ce sujet, malgré les réticences de certains Emirati, les femmes diplômées ont un rôle notable sur le marché du travail. Elles représentent 40% des personnes à travailler dans les fonctions publiques.
La question de préparer aujourd'hui l'après crise est désormais prioritaire. Est-ce que Dubaï continuera d'offrir une des meilleures opportunités au monde ? Quels sont les autres pays qui ont une vision aussi optimiste et avant-gardiste de leur devenir ? Quels pays peuvent se vanter d'avoir autant de liquidité et de capacité de main-d'œuvre ?
Toute la région bouge incontestablement. Les autres émirats, ainsi que le Qatar, Bahreïn et l'Arabie Saoudite suivent des modèles semblables à celui de Dubaï.
Pour Alya El Moutawa et nombreux de ses compatriotes, l'avenir est radieux. Il faut capitaliser sur le savoir-faire qu'a développé Dubaï. Tirer des conclusions de ses réussites et échecs pour aller de l'avant. Construire une région forte et prospère pour les générations futures.
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