Le ministre a affirmé que, malgré la crise, les grandes orientations économiques du pays ne seront pas touchées. «Nous continuons la compensation des matières premières et des carburants afin de maintenir le pouvoir d'achat du consommateur et la compétitivité des entreprises. Nous maintenons aussi le renforcement de l'investissement à un taux de 20%. Nous continuons la réalisation des programmes de relance et d'accompagnement de l'économie ; et nous ambitionnons d'atteindre un taux de croissance de 4,5% en 2009. Nous aspirons également à maintenir le déficit budgétaire à un niveau de 3% ou 3,5%», a précisé M. Kechiche. Rappelons que le budget de l'Etat prévoit une croissance des importations de 9,1% et des exportations de 8,7%. Au niveau de la fiscalité, le ministre a signalé que tous les secteurs sont concernés sans toutefois perdre de vue la garantie de l'équité fiscale par les différents acteurs. D'un autre côté, il a déclaré que le budget de l'Etat a un grand rôle dans le renforcement de l'économie. «Nous avons, ainsi, augmenté les salaires pour répondre à la croissance de la demande intérieure et nous avons mis en place des programmes pour l'accompagnement des entreprises en difficulté», a-t-il ajouté. Concernant la consommation d'électricité, le ministre a noté qu'à l'heure actuelle, toute diminution des prix aura un impact négatif sur les indicateurs financiers de la STEG puisqu'elle est appelée à suivre l'évolution du processus économique en insistant sur le fait que «le coût de compensation du kilowatt a atteint 66 millimes, soit 37% du prix. Ajoutons à cela que chaque Tep de gaz naturel est compensé à hauteur de 295 dinars, soit 54% du prix». Evoquant le prix des carburants, il a indiqué qu'il n'y aura pas de régulation à l'heure actuelle, suivant la circulaire relative à la mesure de contrôle des prix, stipulant que la hausse du prix du baril devrait être de 10 dollars ou plus pendant trois mois consécutifs. «Le Comité d'accompagnement des entreprises en difficulté a reçu, jusqu'ici, 99 dossiers d'entreprises demandant la réduction des heures de travail ou la mise en chômage technique de 21 mille employés», a révélé le ministre. Il a souligné que la prise en charge de l'Etat est estimée à 2 MDT.