«La BIAT est une belle banque. Il suffit d'arranger quelques gicleurs pour voir ce que va donner son turbo». Aux commandes depuis deux ans et demi de la première banque privée du pays, Slaheddine Laadjimi ne cache pas sa satisfaction lorsqu'il jette un coup d'il au tableau de bord ou scrute l'horizon, c'est-à-dire qu'il en examine la situation actuelle ou les perspectives à la lumière de la mise en uvre du plan stratégique concocté par le cabinet Mckinsey et qui doit transformer la banque pour en améliorer l'organisation et le fonctionnement en vue d'en faire une «machine» encore plus «belle». Commentant les résultats du premier semestre 2009, avec trois mois de retard en raison de l'été et du ramadan, explique-t-il-, Slah Laadjimi indique que «tous les paramètres connaissent une évolution à deux chiffres, à l'exception du PNB». Qui a connu une croissance moins forte «à cause de la terrible baisse des placements en devises et des commissions sur les opérations à l'étranger. Nous ne sommes pas les seuls à avoir supporté cela, mais les banques qui ayant les dépôts en devises les plus importants ont plus subi la baisse», observe Slah Laadjimi. La BIAT est du nombre et a enregistré, dans ce domaine, un manque à gagner de 8 millions de dinars, sur le seul mois de juin 2009. Autre petite- mauvaise nouvelle : «les frais d'exploitation ont connu une croissance à deux chiffres (+12,6%) parce que la banque, sur recommandation de ses commissaires aux comptes, «a intégré les provisions pour congés payés. Tous les autres indicateurs coefficient d'exploitation (+25%), résultat net sur fonds propres (passé de 6 à 6,9%), les créances douteuses ont baissé (de 12,6% durant le premier semestre 2008 à 10,8% pendant la même période de l'année en cours), alors que leur couverture s'est améliorée (passant de 68,4% à 70,6%) sont «au beau fixe. «La banque se porte bien», se félicite le directeur général de la BIAT. Qui est convaincu que la promesse qu'il avait faite aux actionnaires lors de l'assemblée générale ayant examiné les comptes de 2008 sera tenue : un résultat net de 43 millions de dinars en 2009. Mais Slah Laadjimi est également satisfait quant à la manière dont le plan stratégique est en train d'être mis en uvre. «Nous sommes dans le timing», assure le directeur général. A titre d'exemple, l'important chantier de la transformation du système d'information est à mi-chemin. Prévu pour durer deux ans, il doit être mené à son terme au cours de l'année prochaine. «Un premier lot d'agences va migrer vers le nouveau système à la mi-2010», indique Abdelafattah Yahia, Directeur Central de la Planification & du Budget. «Nous avons déjà attaqué le second lot», celui de la préparation du déploiement de ce système au niveau des services centraux, complète Slah Laadjimi. La BIAT poursuit sa révolution tranquille.