Enactus TBS décroche son 3ème titre de Champion de Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Dhafer Sghiri dénonce le blocage des travaux parlementaires    BEI : la moitié des PME tunisiennes exporte de façon irrégulière    Voici combien coûtent les locations de vacances en Tunisie cet été 2025    Déclaration de devises : ce que doivent savoir les voyageurs quittant la Tunisie    Cette astuce rafraîchit votre voiture en 30 secondes... sans clim !    El Fouladh : anatomie d'un naufrage public    Près de 7,3 milliards de dinars de recettes issues des TRE et du tourisme    Land'Or distribuera un dividende de 0,4 dinar par action pour 2024    L'Iran rouvre son espace aérien aux vols intérieurs, internationaux et de transit    Trump dit attendre une décision du Hamas dans les 24h sur la proposition "finale" de cessez-le-feu    Violences à l'hôpital de Kasserine : quatre suspects placés en détention    Tunisie : retour de la pluie sur certaines régions ce vendredi    Oranges, pommes, citrons... : les fruits n'ont jamais coûté aussi cher    En vidéos : la joie des jeunes médecins après la conclusion d'un accord avec le ministère de la Santé    Vague de chaleur : L'heure à laquelle vous fermez vos volets peut sauver votre été    Rim Maaroufi : l'accès aux collèges pilotes ne dépend pas uniquement de la moyenne !    Cinq raisons pour lesquelles l'article 24 du décret 54 doit être abrogé    Californie : un incendie de forêt se propage rapidement dans le comté de San Luis Obispo    Festival de Hammamet : tolérance zéro contre la revente illégale    Le Festival international de Bizerte lève le voile sur les premières têtes d'affiche de sa 42e édition    Festival de Hammamet : tout ce qu'il faut savoir sur l'achat des billets    Séville : La Tunisie propose la conversion de dettes en projets de développement    La Tunisie met en avant sa vision lors des dialogues approfondis sur l'éducation transnationale du British Council    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Météo en Tunisie : cellules orageuses au nord et centre et vent de sirocco au sud    Projet FEF Horizon Recherche : Vers une évaluation renforcée de la recherche scientifique en Tunisie    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    L'attaquant international de Liverpool Diogo Jota perd la vie dans un terrible accident de la route    Wajih Dhakkar : nous gardons l'espoir de parvenir à un accord    USM : Faouzi Benzarti jette l'éponge et quitte le club    Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : Lancement d'un plan d'urgence    De Carthage à Mascate : Une histoire partagée, un partenariat renforcé    Kaïs Saïed menace de nouveau de remplacer les responsables par des chômeurs    Nucléaire : l'Iran suspend officiellement sa coopération avec l'AIEA    Dougga le 5 juillet : NOR.BE et 70 musiciens en live dans le théâtre antique    Les Etats-Unis cessent la livraison d'armes à l'Ukraine : Kiev vacille, Moscou à l'affût    Spinoza, Dieu et la nature à l'épreuve du Big Bang: vers une métaphysique cosmique    Football-US Monastir : Faouzi Benzarti sur le départ?    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Décès de Mrad Ben Mahmoud : Un photographe de grand talent nous quitte    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Tunisie – Oman : Comment multiplier les 10.000 Tunisiens au Sultanat et les 97 millions de dinars d'échanges commerciaux    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Béji Caïd Essebsi, partir dans la plus grande dignité...
Publié dans Business News le 24 - 07 - 2020

Un an s'est déjà écoulé depuis qu'il nous ait quitté. C'était un 25 juillet, jour de la fête de la République. Béji Caïd Essebsi n'est plus. Un titre qui a fait la Une des journaux nationaux et internationaux. Un départ dans la plus grande dignité, mais aussi avec une grande douleur.

Béji Caïd Essebsi, ou Bajbouj comme on aimait bien l'appeler est décédé il y a un an de cela. Le premier président élu au suffrage universel a quitté le jour de la fête de la République. Et c'est la République qui fût en deuil. Une République dont il a tant défendue les valeurs et les principes. Un président qui s'éteint en cours d'exercice, sans être renversé, sans putsch, sans grabuges. Sa succession s'effectue dans les règles de l'art et dans un cadre démocratique qui fut saluer par le monde entier.

Le décès de Béji Caïd avait attristé les Tunisiens. Ceux qui l'aimaient comme ceux qui le haïssaient ou le critiquaient. Il était le président de tous les Tunisiens. Ses funérailles étaient exceptionnelles. Des chefs d'Etat et de hauts responsables à travers le monde sont venus lui rendre un dernier hommage. Politicien hors pair et fin diplomate, la carrière de Béji Caïd Essebsi parlait d'elle-même d'un long parcours politique. D'ailleurs, le vote en 1985 de la résolution des Nations unies condamnant l'agression israélienne contre la Tunisie reste un des moments les plus fort de sa carrière à la tête de la diplomatie tunisienne.
Avocat et juriste de formation, il a occupé le poste de ministre dans les départements de souveraineté. Il a été ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous Bourguiba. Il a, également, eu un passage parlementaire et a occupé le poste de président de la Chambre des députés. Après une longue absence, il fait sa réapparition sur la scène politique nationale après la révolution de 2011. Il occupe le poste de chef de gouvernement et conduit le pays vers les premières élections libres et transparentes en Tunisie. Ce fut une première dans le monde arabe qui a permis à la Tunisie d'être l'exemple à suivre et en faire le modèle d'une expérience réussie au moment où tous les pays du voisinage ayant vécu leur « Printemps arabe », ont connu un véritable fiasco.

Par la suite, en 2012, il décide de fonder son parti baptisé Nidaa Tounes qui remporte les élections législatives de 2014 devançant Ennahdha et remporte lui-même la présidentielle écartant le président de la République provisoire Moncef Marzouki. Un parti qui a fini en décrépitude notamment à cause du management du fils Caïd Essebsi, le très critiqué Hafedh. Le soutien de feu BCE à son fils avait été, à l'époque, très critiqué puisqu'ayant précipité la chute du parti et le départ de nombre de ses dirigeants et fondateurs.

Le passage de Béji Caïd Essebsi à Carthage s'est distingué par plusieurs points positifs ayant marqué son quinquennat. On se rappellera, toujours, qu'il s'est toujours positionné en tant que garant de la Constitution et de la liberté d'expression et des médias. Durant sa période de gouvernance, il s'est engagé à ne poursuivre en justice aucun journaliste pour une prise de position et pour des opinions critiques. Ceci dit, il a été victime de plusieurs diffamations et pourtant, il a toujours respecté son engagement.

D'autre part, tous les Tunisiens se souviendront de son initiative pour l'égalité dans l'héritage et la mise en place d'un Code pour les libertés individuelles. Audacieuses et éclairées, ses initiatives ont rencontré l'opposition des islamistes et de l'opinion publique du monde arabe, pourtant il les a défendues jusqu'à son dernier souffle.
Et même en ses derniers jours, il a pu démontrer qu'il est un fin connaisseur des lois, en réussissant à manier les textes de loi en toute habileté. En effet, il n'a pas promulgué les amendements de la loi électorale proposés à la dernière minute et visant à exclure certaines parties politiques des élections de 2019, notamment, Nabil Karoui et 3ich Tounsi.

Durant son passage à la tête de l'Etat, Béji Caïd Essebsi a réussi à concevoir une politique de consensus avec le mouvement Ennahdha. Une politique ayant suscité de multiples controverses étant donné que feu BCE avait promis, lors de la campagne électorale, de ne jamais s'allier avec les islamistes. Si ce rapprochement a affaibli le mouvement Ennahdha, il a aussi anéanti Nidaa Tounes. Cependant, et en dépit de pertes cumulées par les deux partis, cette démarche a permis une certaine cohabitation. Certes fragile puisque l'alliance était contre-nature entre le camp progressiste et l'autre islamiste, mais la politique reste l'art des alliances impossibles lorsqu'il s'agit d'intérêts communs.

Malgré certaines critiques, Béji Caïd Essebsi restera le président ayant réussi à réunir les Tunisiens, même après sa mort. On se souviendra toujours de ses discours ponctués de notes d'humour et de piques bien ciblées. Sa bonne humeur, sa malice et sa perspicacité le distingueront à jamais. La Tunisie n'enfantera pas tous les jours de grands hommes de son envergure, pourtant, elle en a bien besoin, surtout, en ces périodes critiques...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.