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Plastique Vs Papier : quelle incidence sur l'environnement ?
Publié dans Business News le 21 - 08 - 2020

La pollution par le plastique est un défi mondial contre lequel la Tunisie s'est engagée en décembre 2015 pour l'amorcer davantage en janvier 2020 avec la publication d'un décret gouvernemental fixant les types de sacs en plastique dont la production, l'importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur.

Or, quelques mois après l'entrée en vigueur de ce décret pour les centres commerciaux et les pharmacies (1er mars 2020) - tous les producteurs, importateurs, distributeurs et détenteurs de sacs en plastiques suivront à compter du 1er janvier 2021 -, le ministre de l'Industrie et des PME, Salah Ben Youssef, a décidé, en accord avec le ministre du Commerce Mohamed Msilini, d'autoriser l'utilisation des sacs en plastique - fabriqués à base de polypropylène - pour l'emballage du ciment. Une décision qui a provoqué l'ire des écolos et des fabricants de sacs en papier kraft; les premiers considérant cet arrêté ministériel comme un pas en arrière et les seconds le qualifiant de menace réelle pour leur secteur.
Pour justifier sa décision, Salah Ben Youssef a évoqué la résistance des sacs en plastique, présentant moins de casse et moins de pertes pour les cimenteries, déjà en crise, selon ses dires. Il s'est également appuyé sur d'autres arguments : le polypropylène coûte moins cher que le kraft et est recyclable.
Des arguments que le président de la chambre syndicale des fabricants de sacs en kraft, Lotfi Houimli, a démonté affirmant que les acteurs du secteur étaient tenus de remplacer et les sacs et le ciment dès que le taux de casse dépassait 1% et a, également, rappelé que le kraft était une matière biodégradable.
Mais que savons-nous exactement de ces deux matières ? Le polypropylène est-il aussi nocif pour la nature ? Et le papier kraft est-il aussi “eco-friendly”?

Connu aussi sous l'appellation PP, le polypropylène est bien plus présent dans notre environnement qu'on ne le croit. Cette matière découverte au XXe siècle est devenue manufacturable grâce aux catalyseurs de polymérisation développés par l'Allemand, Karl Ziegler et l'Italien, Giulio Natta.
Elle est, aujourd'hui, largement utilisée dans l'industrie du plastique pour fabriquer les sacs réutilisables distribués dans les grandes surfaces en remplacement des sacs à usage unique, par l'agroalimentaire dans l'emballage de certains produits, dans l'automobile pour fabriquer certaines composantes d'un véhicule - du pare-choc à la moquette en passant par l'habitacle -, mais aussi dans le textile pour confectionner des rideaux et des tapis, pour la fabrication de vaisselle spéciale bébé ou adaptée au micro-ondes… et bien sûr les masques de protection FFP2.
Très résistant au choc et à la chaleur, hydrophobe, ce polymère est surtout, plébiscité, pour sa facilité de fabrication - la technologie la plus utilisée est le système catalytique de Ziegler-Natta -, et sa capacité à remplacer des matériaux tels que le bois, le verre, le métal, et des thermoplastiques au coût onéreux. Selon les prévisions de Transparency Market Research, la valeur du marché mondial du PP devrait, d'ailleurs, atteindre 133,3 milliards de dollars d'ici à 2023.

Le papier est tout autant envahissant que le plastique. Des sacs, cahiers, manuels scolaires, emballage… Il est présent partout ! Mais contrairement au plastique, le papier ou papier kraft, ne consomme pas d'énergie fossile. Il fait appel à la nature dans son processus de fabrication. La matière première n'est autre que les arbres. Le plastique, de façon générale, nécessite du pétrole, et le polypropylène du méthanol – synthétisé à partir de gaz naturel et de charbon, une énergie fossile non-renouvelable.
Le papier est, toutefois, extrêmement gourmand en eau – une ressource qui se fait de plus en plus rare en Tunisie – et en électricité. Un kilo de papier exige jusqu'à cent litres d'eau et une tonne dévore 5.000 kWh d'électricité.

Et même s'il est biodégradable, le papier n'est pas sans incidence sur l'environnement. Les effluents des papeteries sont, en effet, responsables d'une eutrophisation accrue des eaux de par l'importance des quantités organiques déversées dans les milieux aquatiques.
L'empreinte écologique du plastique a, elle, été démontrée depuis des années et il va sans dire qu'il est un véritable ennemi de la nature. Les produits en PP, par exemple, mettent entre 20 et 30 ans pour se décomposer complètement. Et même si classée recyclable, cette matière demeure une menace supplémentaire pour un environnement qui agonise sous des quantités colossales de déchets solides. En Europe, seuls 30% des déchets en plastique sont recyclés sur 26 millions de tonnes de déchets produits par an.

Sur le vieux continent, le recyclage du plastique fait encore face à des défis de taille, notamment, de par la diversité des composantes des produits en plastique, et les limites des processus de collecte et de tri. Que dire alors de la Tunisie, où même les bennes à ordure spéciales produits à recycler n'existent pas !


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