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Y a-t-il des conseils en communication à la tête de l'Etat ?
Publié dans Business News le 17 - 09 - 2020

On savait déjà que la communication présidentielle était défaillante, mais celle du gouvernement ne semble pas meilleure au vu des premiers communiqués et des premières sorties officielles. Revue des couacs des derniers jours.

C'est l'un des talons d'Achille de l'Etat : la communication. Il semble que l'on manque gravement de véritables conseillers en communication à Carthage, mais aussi à la Kasbah et dans d'autres départements ministériels.
A l'occasion de la rentrée scolaire, mardi dernier, le président de la République est allé à l'école primaire El Battah, de la délégation de Fernana du gouvernorat de Jendouba. En dépit des consignes sanitaires de distanciation sociale, on voyait le président de la République prendre dans ses bras de jeunes élèves qui l'embrassaient. Du non-sens total sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan de la communication puisque ces images étaient diffusées sur la page officielle de la présidence. Pire, les élèves étaient montrés sans floutage en violation totale de la réglementation liée à l'image de l'enfant et de la nécessité d'obtenir, au préalable, une autorisation parentale avant de prendre la photo d'un enfant et de la diffuser publiquement. Des réglementations qui semblent échapper à la direction de la communication de la présidence de la République.

La communication de Hichem Mechichi est loin d'être moins défaillante. On est bien loin de l'équipe de Youssef Chahed ou de Mehdi Jomâa qui ne laissaient rien au hasard. Mofdi Mseddi, et à degré moindre Adnène Ben Youssef, étaient à l'affut du moindre détail concernant leur chef du gouvernement. Ils ont noué des contacts de proximité avec la majorité des médias pour que rien de négatif ne soit publié sans qu'ils ne soient au courant préalablement et ce dans l'objectif d'accompagner toute critique par une réponse officielle ou officieuse.
Le week-end dernier, Hichem Mechichi s'est fait accompagner par un caméraman de la télévision publique pour une visite dans une école délabrée. Aucun journaliste n'accompagnait le chef du gouvernement et les médias devaient se suffire du texte et des images donnés par la Primature. Cela porte un nom et un seul : propagande. Impression d'autant plus accentuée que le texte parlait de la colère du chef du gouvernement, mot repris tel quel par les médias tunisiens qui n'avaient aucune autre matière à mettre sous la dent pour informer leur public.
Quelques jours après, hier précisément, le même Hichem Mechichi ordonne la construction d'un pont dans une région qui a fait le buzz la veille. S'il n'est pas interdit de surfer sur les vagues qui font la une des réseaux sociaux, il y a lieu de s'interroger sur l'image accompagnant le communiqué de la présidence du gouvernement où l'on voit M. Mechichi pointant son index sur la table comme s'il disait « ici et maintenant ! ». Ça nous rappelle aussi la campagne « tawwa » de l'homme politique Slim Riahi, il y a quelques années.

A l'instar de la présidence du gouvernement, certains départements ministériels brillent également par la défaillance de leur communication.
On a ainsi le ministre de l'Intérieur qui a eu une réunion de travail, il y a deux jours, avec le ministre de la Culture. Une activité ordinaire qui ne mérite même pas de faire l'objet de communiqué, mais là n'est pas le souci. Le texte officiel du ministère de l'Intérieur présente maladroitement cette activité en écrivant « Le ministre de l'Intérieur reçoit le ministre de la Culture », comme si ce dernier était son invité ou son subordonné !

Au ministère de l'Agriculture, une polémique est née suite à l'arrêt de la mission de la chargée de communication. Cette dernière, Jihed Kalboussi de son nom, a déclaré qu'elle a été limogée parce qu'elle portait le voile. Assertion relayée par plusieurs de ses amis journalistes et même par quelques médias. La vérité est toute autre, pourtant, mais le ministère de l'Agriculture n'a pas publié un communiqué de démenti que bien plus tard. Et quand des médias ont interrogé le département, Business News entre autres, ils ont eu droit à une réponse anonyme du type : « une source au ministère a déclaré ceci et cela ».

Par ailleurs, et dans les différents communiqués des ministères, ce sont les formules archaïques, dignes d'une autre époque, que l'on lit : le ministre ordonne, le ministre décide, le président reçoit, le président affirme…
Ce qu'il faut rappeler, c'est que la communication politique est une science à part entière et il n'est pas donné à tout le monde de la maîtriser. Plusieurs ministres font l'amalgame entre communication et journalisme et font appel à des journalistes pour diriger leur département de communication. Et c'est là tout le problème, car un bon journaliste n'est pas synonyme de bon communicateur. Pire, certains ministres font appel à des animateurs de la télé croyant à tort qu'ils sont des journalistes et des communicateurs, sans se rendre compte qu'il s'agit là de trois spécialités différentes.
Une formation pour nos ministres, notre chef du gouvernement et notre président de la République en matière de communication s'avère de plus en plus urgente, car il y va de leur image et de l'image du pays.
Nos actuels gouvernants renvoient actuellement une image archaïque et calamiteuse de leurs activités aux observateurs étrangers (investisseurs, institutions…) et ces derniers les jugent, souvent, d'après ce qu'ils voient dans les médias. Si cette image est mauvaise, c'est leur opinion qui sera faussée. Pourtant, il y a de réelles bonnes intentions et de la réelle volonté de bien faire de tous nos hommes politiques. Il est fort regrettable que leur travail sincère soit « mal vendu » à l'extérieur, que ce soit sur le plan national ou international, à cause d'une défaillance et d'un manque de savoir-faire dans le département de la communication.


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