Le président du bloc parlementaire du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a été l'invité de Wissal Kasraoui dans Houna Shems sur les ondes de Shems FM, mercredi 22 septembre 2020. Revenant sur le vote de confiance au gouvernement de Hichem Mechichi, il a assuré qu'Ennahdha avait voté en faveur du nouveau gouvernement et lui avait accordé sa confiance sans contrepartie et en dépit des choix du chef du gouvernement et des circonstances dans lesquelles les concertations avec les partis politiques s'étaient déroulées. Hichem Mechichi a, rappelons-le, fait le choix d'accorder les différents portefeuilles ministériels - y compris les fonctions régaliennes - à des personnalités indépendantes et des compétences non-partisanes.
Noureddine Bhiri a avancé que le consensus auquel Ennahdha est parvenu avec le chef du gouvernement se basait sur un seul objectif : faire prévaloir l'intérêt de la Tunisie. « Nous n'avions pas d'autre alternative. Soit nous lui accordons notre confiance et l'appuyer pour sauver le pays, soit le rejeter au risque de tomber dans le vide politique. Nous avions la mer derrière nous et le chaos devant », a-t-il déclaré. « Tout ce que nous exigeons du chef du gouvernement est que toutes ses nominations et décisions aient un seul objectif : servir le pays et le sortir de l'ornière », a-t-il ajouté notant qu'Ennahdha n'a jamais fait partie de ceux qui se bousculent pour obtenir des postes.
Au sujet des divergences qui secouent actuellement le parti islamiste au sujet de la reconduction de Rached Ghannouchi à la tête du mouvement, Noureddine Bhiri a rappelé qu'Ennahdha était le parti des institutions par excellence et que les différends étaient une manifestation de la démocratie au sein du parti. Interpellé sur le manifeste signé par une centaine de membres d'Ennahdha afin de demande à Rached Ghannouchi de ne pas briguer un nouveau mandat, le politicien a réfuté l'existence d'une crise au sein d'Ennahdha assurant que le parti avait vécu des différends bien plus importants.