Le député Mongi Rahoui a affirmé que « Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous, accusé dans plusieurs affaires de corruption politique dont il était l'un des symboles du système corrompu de Ben Ali, et qui vient d'être nommé conseiller auprès de Rached Ghannouchi, chargé du dossier de la réconciliation et de celui du parachèvement du processus de la justice transitionnelle ne sera pas accepté dans l'hémicycle du Parlement ».
Au micro de Zouheïr El Jiss dans l'émission Politica sur Jawhara Fm, M. Rahoui a soutenu, ce lundi 2 novembre 2020, que M. Ghariani aurait dû se respecter et ne pas accepter ce poste, vu le conflit d'intérêts flagrant étant partie prenante dans le dossier de la réconciliation. Et d'assurer qu'il y a un grand refus parmi les députés en ce qui concerne cette nomination. « On ne va pas le laisser ni entrer au Parlement ni effectuer ses missions. On va tout faire pour l'empêcher de travailler… . Il ne sera pas accepté ! », a-t-il martelé.
Pour lui, cette nomination a un seul et unique but : normaliser les relations entre les islamistes et les destouriens, dans le cadre d'une alliance durable. Et de déclarer que la plus grande immunité des corrompus est fournie par Rached Ghannouchi et par Ennahdha.