Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a estimé que la coalition Al Karama s'est exclue elle-même de leur initiative, n'ayant pas foi dans le dialogue. Au micro de Wissal Kasraoui dans une déclaration à Houna Shems sur les ondes de Shems FM, M. Tahri a affirmé que tout dialogue ne doit pas être soumis à des conditions préalables, mais il faut qu'il y ait un terrain favorable qui en détermine le cadre. « Pour nous, ce dialogue ne peut pas contenir des personnes qui véhiculent un discours de haine, qui représentent la principale cause de la crise, des personnes qui ne croient pas en un Etat civil et en sa démocratie et ne croient pas en la dimension sociale », a-t-il soutenu.
Et d'ajouter : « Le bloc parlementaire d'Al Karama ne peut pas croire au dialogue : il est et il demeure la raison de la crise au sein du Parlement mais aussi au sein de la société. Personne ne l'a exclu du Parlement et personne n'a demandé son exclusion de cette institution, seules les urnes pourront le faire. (…) Ceci dit, ses élus ne croient pas au dialogue et estiment que tout dialogue ou initiative représente une tentative de porter atteinte à la légitimité. Ils se sont exclus eux même et ne veulent pas prendre part au dialogue ».
Le secrétaire adjoint de l'UGTT a avancé comme preuve à l'appui l'absence de dialogue au sein du Parlement : ce dernier n'a adopté que 4 projets de loi sur les 44 qui lui ont été soumis pendant une année. « S'il y avait un dialogue au sein du Parlement, on n'aurait pas besoin d'initiatives ! », a-t-il martelé.