« Le temps du dialogue est révolu. On ne peut négocier avec des parties corrompues à 80% », a soutenu, mardi 3 août 2021, l'ancien secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Invité de Houna Shems sur Shems FM, il a salué les décisions annoncées le 25 juillet par le président de la République, Kaïs Saïed, soulignant que la problématique majeure est la feuille de route à élaborer pour construire la prochaine étape.
Selon Houcine Abassi, cette feuille de route devrait être établie suivant un équilibre à trouver entre les pressions qu'exercent les forces étrangères et la volonté du peuple qui s'est prononcé en faveur de Kaïs Saïed.
« Nous devons à la fois prendre en considération les relations internationales mais également notre situation intérieure (…) Tracer une feuille de route en collaboration avec les partis politiques en place c'est comme nous rire au nez », a-t-il lancé notant qu'il faut conjuguer les efforts entre les organisations nationales et la présidence de la République pour aboutir à « une fin heureuse ».
Il a souligné, dans ce sens, que le président de la République devrait d'abord se prononcer sur sa prédisposition à négocier avec les organisations nationales qui pourraient l'appuyer dans le processus de résolution de la crise actuelle dans le cadre d'un dialogue restreint.
« Le président de la République devrait prêter l'oreille aux recommandations de ces organisations et aux parties en qui les Tunisiens ont confiance », a-t-il déclaré.
L'ancien secrétaire général de la Centrale syndicale a ajouté que le président de la République devrait éviter de nommer des personnalités qui finiront par le tirer vers le bas rappelant, dans ce sens, les cas des gouvernements d'Elyes Fakhfakh et de Hichem Mechichi.
« Tous ceux qui font l'objet de tiraillements doivent être écartés mais il ne faut pas non plus laisser le pouvoir dans une seule main », a-t-il affirmé estimant que le prochain gouvernement devrait être présidé par un économiste.