Le dirigeant Attayar, Ghazi Chaouachi, était l'invité, ce mardi 1er mars 2022, de Myriam Belkadhi, dans la matinale de Shems FM. Le député de l'ARP gelée a profité de l'occasion pour rappeler que son parti appelle au dialogue pour sortir le pays de la crise, critiquant au passage le gouvernement de Najla Bouden qu'il a qualifié d' « absent » et composé d' « agents d'application des choix du président ». « Nous avons pitié de ce gouvernement silencieux qui n'interagit avec personne. Tant que ses négociations avec le FMI seront toujours aussi difficiles et tant que l'emprunt est entravé, cela ouvrira la porte à d'autres emprunts, auprès de pays amis notamment. La seule clé de tous de nos problèmes est le dialogue, nous en sommes convaincus ! » a-t-il poursuivi.
« L'économie est aujourd'hui la priorité absolue, la réforme du système politique prends du temps et nécessite un dialogue. Les élections ne sont pas notre objectif contrairement à Abir Moussi, pour nous il faut d'abord rétablir le pays et le sauver » a ajouté le dirigeant d'Attayar.
Ghazi Chaouachi a appelé le président à rassembler toutes les parties autour d'un dialogue élargi pour sauver le pays. « Nous l'appelons à mettre fin à cette période exceptionnelle quitte à remettre en place le Parlement pour quelques jours histoire de garantir la transition vers un autre Parlement, après tout qui va voter pour le code électoral, il faut qu'il y ait un pouvoir législatif » a-t-il déclaré.
Ghazi Chaouachi a ensuite souligné que l'élite politique du pays a été élue et que les électeurs ont autant de responsabilité que les politiciens qu'ils ont élu. « La Tunisie a besoin d'un nouveau paysage politique, plus responsable et plus conscient de la priorité de l'intérêt du pays ! Ce qui se passe aujourd'hui est plus critique que 2013, le président détient tous les pouvoirs, l'Etat est paralysé et le gouvernement est impuissant. Le pays est isolé à l'intérieur et à l'extérieur, nous accusons le président d'avoir opéré un coup d'Etat et avec ce paysage nous ne pourrons pas restaurer notre économie et arranger nos problèmes. Nous étions un exemple nous sommes devenus un pays préoccupant qui craint l'explosion et le grand chaos. Si le président refuse le dialogue il se fera sans lui » a-t-il conclu.