La préparation du budget de l'Etat pour 2023 est au centre des préoccupations de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Dans la circulaire N°9 du 20 mai 2022, signée par ses soins, Mme Bouden fait plusieurs recommandations aux diverses parties prenantes. Côté masse salariale, le document note « la nécessité d'œuvrer pour maitriser les charges salariales pour qu'elles soient baissées à un niveau logique par rapport au PIB ». Et de soutenir que si des réformes ne seront pas entreprises à moyen terme, la masse salariale va continuer à peser sur le budget, rappelant que les dépenses salariales en 2022 vont atteindre 21,57 milliards de dinars soit 56% des ressources de l'Etat contre 46% en 2010.
La cheffe du gouvernement recommande, ainsi, dans cette circulaire d'entamer des mesures urgentes de maitrise et de rationalisation de la masse salariale, via : * La baisse des recrutements pour englober seulement les besoins nécessaires et urgents, la rationalisation des augmentations salariales * La mise ne place d'un calendrier pour l'accord conclu entre le gouvernement et l'UGTT le 6 février 2021 * Le recrutement de 6.000 agents dans le cadre de la deuxième tranche de la régularisation des ouvriers de chantiers * La fixation du plafond des promotions à 20% * Le non-remplacement des vacances par des nouveaux recrutements mais par l'affectation d'anciennes ressources * Et enfin en maitrisant le recours aux heures supplémentaires
En outre, tous les ministères, structures et instances sont appelés à ce que leurs dépenses pour 2023-2025 ne dépassent pas les 3%, les augmentations étant plutôt destinées au payement des dettes, à mieux gérer le parc de transport administratif, à œuvrer à généraliser l'équipement des véhicules par le système GPRS et à accélérer la vente des véhicules usés, à maitriser les charges des réceptions, des logements et des missions à l'étranger ainsi que celles de la consommation d'énergie. Le même document recommande l'application de la stratégie de réforme du système de compensation pour qu'il soit destiné directement aux bénéficiaires, en mettant en place une palteforme pour enregister ceux qui veulent en bénéficier, surtout après la hausse des prix des carburants et des produits de bases, en particulier les céréales causant la hausse de la compensation.