Interrogé sur la question de l'achat d'une grande quantité de viande rouge par les services de la présidence de la République, l'avocat, ancien chef du cabinet présidentiel et leader du Front de salut national, Ridha Belhadj a considéré que l'absence de communication et les discours populistes du président de la République, Kaïs Saïed, basé sur la discrimination entre les Tunisiens ont poussé vers la création d'un climat encourageant les polémiques et les crises. Invité le 26 septembre 2022 par Borhen Bssais sur les ondes de la radio IFM, Ridha Belhadj a expliqué que l'appel d'offres publié concernait une certaine durée et l'ensemble de la présidence. Il a appelé le chef de l'Etat à présenter les explications nécessaires afin de mettre fin à cette polémique. Il a considéré que la focalisation de l'opinion publique sur ce sujet était un conflit entre deux approches populistes et que Kaïs Saïed en était la cause. « J'ai représenté Rached Ghannouchi dans le cadre de l'enquête de déportation de Tunisiens vers les zones de conflits... Le dossier est vide ! Il se base sur de simples déclarations... Sur le plan pénal, notamment la loi de lutte contre le terrorisme, il n'existe aucun élément pouvant conduire à une inculpation pour un crime terroriste... Dans la loi de lutte contre le terrorisme, il n'y a pas de crime de déportation vers les zones de conflits... Le dossier est vide et ne contient pas de preuves ! », a-t-il insisté. Interrogé sur son alliance avec le mouvement Ennahdha dans le cadre du Front de salut national, Ridha Belhadj a expliqué qu'il s'agissait d'une simple alliance et qu'il n'avait aucun lien avec ce parti. Il a tenu à rappeler qu'il croyait en la démocratie et au transfert pacifique des pouvoirs. Il a, selon lui, milité contre le mouvement Ennahdha lorsqu'il faisait partie de Nidaa Tounes. Belhadj a estimé que la Tunisie traversait actuellement une phase de lutte contre un coup d'Etat. Ridha Belhadj a déploré l'ouverture d'enquête et l'audition de politiciens en raison de publications Facebook comportant des accusations à leur encontre sans fondements. Il a précisé que le Front de salut national comportait plusieurs autres structures que le parti Ennahdha. Il a évoqué la présence de Ahmed Néjib Chebbi qui était connu pour son opposition au mouvement Ennahdha depuis la révolution de 2022. Il a insisté sur la lutte contre le coup d'Etat entamé par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Il a affirmé avoir crié au coup d'Etat avant le mouvement Ennahdha.