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Ah si Kaïs Saïed avait 1% de l'intégrité de Liz Truss !
Publié dans Business News le 24 - 10 - 2022

Elle s'appelle Liz Truss, elle a tout juste 47 ans et elle est Première ministre du Royaume-Uni depuis le 6 septembre 2022. Plus pour longtemps, puisqu'elle vient de démissionner après 44 jours au 10, Downing Street. Il s'agit du mandat le plus court de l'Histoire britannique. Mme Truss a estimé ne pas pouvoir mener à bien ses réformes et va rapidement laisser la place à quelqu'un d'autre. Elle n'a pas perdu son temps, elle n'a pas fait perdre le leur aux Britanniques.
C'est une question de cohérence, c'est une question de dignité, c'est surtout une question d'intégrité. On ne joue pas avec le temps et l'argent du contribuable britannique !
Dans nos contrées afro-arabo-islamiques, nous avons une autre mentalité consistant à ne jamais quitter le pouvoir. On s'y attache jusqu'à ce qu'on nous éjecte le pied dans le cul. Peu importe si le peuple souffre de la bêtise et de la cupidité du « prince », l'essentiel est que ce dernier se maintienne à son fauteuil. Dans nos contrées, les constitutions sont des serpillères, l'essor est une promesse électorale et l'intégrité est une blague.

Kaïs Saïed, notre cher président aux pleins pouvoirs depuis son putsch du 25 juillet 2021, a été élu sur la seule et unique base de sa supposée intégrité. Il n'a pas présenté de programme électoral, il n'a pas promis de solutionner les problèmes économiques et sociaux, il n'a pas dit ce qu'il allait faire des entreprises publiques déficitaires ou des embarcations de la mort de la migration clandestine. Il a juste dit qu'il allait être intègre.
Trois ans après son élection, le constat est flagrant, Kaïs Saïed n'est pas intègre pour un sou. Pourvu que cette phrase ne tombe pas sous le coup de la nouvelle loi 54, ce qui pourrait me valoir dix ans de prison.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, de respecter la constitution et il ne l'a pas respectée.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, d'en finir avec les corrompus et il n'a rien fait. Pire, ce sont ses propres hommes qui seraient suspects de corruption, à l'instar de ses gouverneurs de Ben Arous ou encore de Médenine.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, de respecter les libertés, mais il n'a pas hésité à mettre en prison et en résidence surveillée, ses opposants politiques et des blogueurs un peu insolents à son goût.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, de ramener l'essor au pays, mais le Tunisien ne fait que subir l'inflation, le rationnement et les pénuries.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, de respecter l'indépendance de la justice, mais il a fait exploser tout le système judiciaire allant jusqu'à faire pleurer et humilier publiquement des magistrats.
Il a promis et juré, à maintes reprises et devant les caméras, de faire briller l'image de la Tunisie à l'international, mais il ne cesse de recevoir des gifles de toutes parts.
Il a promis et juré, à maintes reprises, de mettre en place un nouveau modèle de développement, différent de ce qui est déjà pratiqué, mais son gouvernement ne fait que mendier de l'argent pour reproduire exactement le même modèle.
Au bout de 44 jours, Liz Truss a compris qu'elle ne pouvait rien faire pour son pays et elle a quitté la scène par la porte.
Au bout de trois ans, Kaïs Saïed refuse encore d'admettre qu'il est un incapable et un menteur. Et quand on est menteur, forcément, on n'est pas intègre !

La situation tunisienne est sans pareil avec cette inflation, ces pénuries et ce rationnement. La solution à cette crise est connue et se résume en un seul mot : travail. C'est ce qui fera renflouer les caisses de l'Etat, c'est ce qui fera absorber le chômage, c'est ce qui fera ramener la croissance. Qu'a fait Kaïs Saïed pour pousser les entreprises à créer de l'emploi ? Rien ! En trois ans qu'il est là, il n'a rien fait. En plus d'un an de pleins pouvoirs, il n'a rien fait.
Pire, il assimile les riches à des corrompus et se vante de dire qu'on ne le verra jamais s'asseoir avec des nantis !
Pire, non seulement il ne fait rien pour aider les entreprises, mais il leur met des bâtons dans les roues. On l'a déjà vu avec les industriels et les grossistes qu'il a assimilés à des spéculateurs, spécialisés dans l'affamement du pauvre peuple.
Pire, il remonte les Tunisiens les uns contre les autres en épinglant ceux qui boivent de l'eau minérale, ceux qui achètent des produits cosmétiques ou de l'alimentation animale importés.
Pire, avec son ministre béni oui-oui, des Affaires étrangères, il a sali l'image de la Tunisie à l'international. Depuis le 25 juillet 2021, on ne compte plus les communiqués d'inquiétude de nos partenaires européens et américains à propos de l'indépendance de la justice, des libertés, du non-respect des conventions internationales, etc. Rien que la semaine dernière, l'Union européenne lui a donné une gifle à propos de sa décision de mettre des restrictions dans l'importation d'un certain nombre de produits. Samedi dernier, la Serbie a décidé unilatéralement d'imposer le visa à nos ressortissants sans que le ministère ne pipe mot !
Pire, non seulement notre image est salie à l'international, mais le président - soi-disant intègre - se permet de les moquer publiquement. On se rappelle encore comment il a traité d' « Ommek Sannefa » les agences de notation internationale et comment il n'a pas ménagé sa colère contre la commission de Venise.
Summum d'intégrité, il se la joue devant les caméras pour séduire une population crédule en parlant de souveraineté nationale, au même moment où sa cheffe du gouvernement supplie les puissances étrangères pour jouer du lobbying auprès du FMI pour qu'il nous jette quelques sous.

Non, Kaïs Saïed n'est pas intègre, il est comme plusieurs de ses prédécesseurs et de ses pairs africains et arabes, l'intégrité est juste un outil de propagande pour bananer des poussières d'individus.
Si Kaïs Saïed était intègre, il aurait tenu sa parole de rétablir les institutions démocratiques un mois après son putsch.
S'il était intègre, il aurait respecté la constitution.
S'il était intègre, il ne se serait pas pris au Conseil supérieur de la magistrature et il n'aurait pas atteint l'indépendance de la justice.
S'il était intègre, il n'aurait pas manipulé la consultation nationale.
S'il était intègre, le référendum n'aurait pas été entaché de tant de suspicions de fraudes.
Non, Kaïs Saïed n'est pas intègre, Kaïs Saïed est juste un dictateur non éclairé, imbu de sa personne et incapable de tenir ses promesses. Mes hommages Mme Truss, les Britanniques ont de la chance ! Comme toujours !


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