Le dirigeant au sein du Front du Salut et dissident du mouvement Ennahdha, Abdellatif Mekki a indiqué, dimanche 4 décembre 2022, lors de sa participation au rassemblement organisé par le Front au gouvernorat du Kéf, que le président de la République, Kaïs Saïed voulait mettre la main sur les institutions de l'Etat et devenir un dictateur à la tête de l'Etat. Abdellatif Mekki a indiqué que Kaïs Saïed n'avait fait que diviser les Tunisiens, ajoutant qu'il n'avait raté aucune occasion pour les insulter en les traitant de tous les noms. « Un peuple divisé peut-il créer le développement? Jamais! Tout ça parce que le développement est le dernier souci de Saïed. Il ne cherche qu'à réunir tous les pouvoirs entre les mains ». Dans ce contexte, Abdellatif Mekki a souligné que « l'armée, les forces de sécurité et la justice n'accepteraient pas d'agir sous l'autorité d'un pouvoir tyrannique ».
Ce même rassemblement a été l'occasion pour Ahmed Néjib Chebbi de revenir sur le décret n° 2022-917 du 29 novembre 2022, portant ratification du protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) de la Méditerranée, adopté à Madrid le 21 janvier 2008, Ahmed Néjib Chebbi a considéré qu'il s'agissait d'une normalisation, puisqu'Israel est un acteur important dans ce protocole, « de quelle haute trahison parle le président ? », a-t-il ironisé.
Il est à noter, également, que le Front du Salut a annoncé son intention d'organiser une manifestation populaire le 10 décembre à la Capitale revendiquant le départ de Kaïs Saïed.